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Vervoort promet de retirer 1 voiture sur 5 de Bruxelles d'ici 10 ans

Rudi Vervoort, le ministre-président bruxellois, voudrait transformer les voies d'accès à la capitale en boulevards urbains et diminuer la pression automobile de 20% d’ici 2025 dans la capitale.

Rudi Vervoort était l’invité de Bel RTL ce matin. Le ministre-président bruxellois a répondu aux questions de Martin Buxant. Le socialiste a présenté le budget et la politique générale de la région pour 2017.

C’est le Jour J puisque vous présentez cette après-midi au parlement votre déclaration de politique générale ainsi que votre budget. Alors, le budget d’abord. Vous dites que ce n’est pas brillant et que c’est difficile.

"Oui, on le sait. On a véritablement un problème de croissance économique dans ce pays. Bruxelles reste évidemment dépendant du contexte économique général et donc quand on a des recettes qui stagnent, voire ont une tendance à diminuer, il faut bien aller chercher l’argent dans les dépenses. Donc, cela veut dire faire des choix."

Les chiffres, ce sont bien 350 millions d’euros de déficit ?

"On a démarré l’épure avec environ 400 millions de besoins nouveaux avec certains qui sont incompressibles. Donc, il faut faire des choix et donc renoncer à certaines dépenses."

C’est bien 350 millions ?

"Oui, oui."

Déclaration de politique générale à côté du budget. Ce que veulent les Bruxellois, c’est pouvoir circuler dans leur ville ?

"Je pense que la première chose que les Bruxellois veulent, c’est de trouver un emploi et un logement. Je pense qu’en termes de mobilité, les Bruxellois ont fait leur shift de mobilité. 40% des ménages bruxellois n’ont plus de voiture. Ils circulent mieux en transports en commun et nous poursuivons notre politique d’investissements en matière de transports publics au travers de la Stib. Une nouvelle ligne de métro, nouvelles lignes de trams, nouveau plan bus. Bien évidemment, il faut que chacun joue le jeu et les problèmes de mobilité, les embouteillages, le ring ce n’est pas Bruxelles, c’est la Flandre."

Vous dites aujourd’hui diminuer la pression automobile de 20% à Bruxelles d’ici 2025...

"Oui, je pense que c’est un objectif raisonnable. Il y a d’abord une série de progrès technologiques majeurs qui vont voir le jour. On ne peut pas concevoir la mobilité de demain comme la mobilité d’aujourd’hui."

Et c’est un objectif réaliste ?

"Bien évidemment, à l’échelle bruxelloise. Pour autant que tout le monde joue le jeu, je ne cesse de le répéter. Cela veut dire que l’on ait une véritable offre RER."

Donc, le fédéral doit vous aider ?

"Bien sûr. Il faut aussi que la Flandre développe ses programmes d’investissements dans et hors de Bruxelles."

Vous proposez aussi de transformer les six grandes voies qui entrent dans Bruxelles en boulevards urbains. Par exemple, la E40 qui vient de Liège et la E411 de Namur. Comment on transforme ces accès en voies urbaines ?

"Prenez le boulevard Léopold III et vous allez voir comment transformer... "

Et ça circulera mieux ?

"On circule mieux. Et qu’est-ce que je constate aujourd’hui c’est que l’on a à nouveau des investissements de programmes résidentiels, cela veut dire que des gens veulent de nouveau venir habiter sur ces boulevards là parce qu’ils ont un caractère urbain convivial. Ce ne sont plus des autoroutes urbaines, ça nous n’en voulons plus pour Bruxelles."

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