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Scientologie: ouverture du premier procès en Belgique visant la secte

Le premier procès en Belgique visant l'Eglise de scientologie s'est ouvert lundi matin au tribunal correctionnel de Bruxelles, près de 20 ans après les premières plaintes pour fraude et extorsions, les prévenus dénonçant un "acharnement judiciaire" du parquet.

Le procès a débuté devant salle comble, selon des images des télévisions belges, par l'interrogatoire d'une ancienne trésorière, sommée d'expliquer d'où l'Eglise de scientologie tirait ses revenus, s'élevant selon elle à 5.000 euros par semaine.

La trésorière travaillait bénévolement pour l'Eglise de scientologie. En tant que "permanente", elle a pu cesser de payer pour les formations de l'Eglise, mais son mari a investi à l'époque 400.000 francs belges, soit près de 10.000 euros.

"Je n'ai pas signé de contrat de travail mais une déclaration d'adhésion. Je faisais quasi un temps plein et j'avais d'autres petits boulots à côté pour subvenir à mes besoins", s'est-elle défendue, selon l'agence de presse Belga.

Deux associations -la branche belge de l'Eglise de scientologie et le Bureau européen pour les droits de l'homme, une émanation à Bruxelles du siège américain de l'Eglise de scientologie- et onze de leurs dirigeants figurent parmi les prévenus.

Les scientologues belges sont accusés par le parquet fédéral d'avoir mis sur pied une "organisation criminelle", de "fraude", de "pratique illégale de la médecine", de "violation de la vie privée" et d'"extorsion".

En principe, une organisation qualifiée de criminelle par la justice est susceptible d'être interdite.

"Non seulement l'Eglise conteste les charges qui lui sont reprochées et qui touchent tous les scientologues dans leurs droits fondamentaux, mais elle entend dénoncer les graves abus qui ont émaillé ces 18 années d'acharnement judiciaire", ont indiqué vendredi les scientologues belges dans un communiqué.

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