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"Je ne payerai pas et puis c'est tout": Emmanuel, boulanger, doit payer 51.000€ de facture d'énergie

À Amay, près de Huy, un boulanger doit payer plus de 51.000 euros de frais pour l'énergie. Ses factures ont été multipliées par trois. Il a décidé de ne pas payer.

Emmanuel Liemans, boulanger, a reçu sa régularisation et son prochain acompte comme un coup de massue. Au total 51.088 euros d'électricité à régler pour mercredi prochain. En colère, le boulanger/pâtissier a décidé de ne pas payer. "J'ai des doutes sur ces factures. Je ne payerai pas et puis c'est tout. Je souhaite qu'on fasse la lumière sur ça. Je suis persuadé que je ne suis pas le seul." Il poursuit: "Un détail de consommation annuelle de 147.000 euros. C'est le prix d'une maison". Aujourd'hui, Emmanuel rembourse déjà 7.000 euros par mois.

En urgence, il a contacté son fournisseur d'électricité, mais n'a obtenu aucune réponse. "Il n'y a pas de dialogue au téléphone. On vous balade, on vous répond d'envoyer un mail. On sait qu'on va devoir payer, mais on ne sait pas si c'est correct. Pour moi, il y a des anomalies dans les factures."

Pour lui, pas question de laisser ses 20 employés sur le carreau. D'autant que ces derniers jours, ses clients le soutiennent. Selon eux, "ce n'est pas possible de payer des sommes énormes comme celles-ci, surtout pour des petites entreprises locales", "Il a bien raison. C'est trop cher. On fait crouler tout le monde maintenant", "C'est logique qu'il ne paye pas. Je crois qu'il faut que tout le monde fasse pareil. Peut-être que ça bougera."

"Ce n'est juste pas possible"

Ces derniers mois, il a pourtant investi dans du matériel moins énergivore. Emmanuel déplore: "Je ne comprends pas. Je paye encore plus cher maintenant avec du nouveau matériel que quand j'avais mon vieux four qui consommait énormément. C'est incompréhensible."

Emmanuel espère qu'un système de taxation des surprofits des sociétés énergétiques verra bientôt le jour en Belgique. "Quand vous voyez le surprofit qu'ils font et que nous, nous sommes dans la misère... Ce n'est juste pas possible."

Boulanger-pâtissier depuis ses 14 ans, Emmanuel se dit déterminé et espère être soutenu par l'Etat.

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