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28 demandeurs d’asile formés à l'horeca dans un hôtel 4 étoiles de Durbuy: un nouveau plan pour faire face à la pénurie de talents

Ce matin, dans sa chronique consacrée à l’économie et à la consommation, Bruno Wattenbergh a expliqué une belle histoire est née de deux problématiques.

Vous le savez, il existe une guerre des talents en Belgique : on en parle souvent, les employeurs peinent à trouver des talents qualifiés. Les entreprises peuvent les former, mais ces talents, une fois formés, peuvent aller voir ailleurs. Bref, c’est un problème au niveau des entreprises, mais aussi de la société en général car cela empêche l’économie de développer son plein potentiel économique et au niveau de l’emploi.

Seconde problématique : les réfugiés ont été 25.971 l’année passée à introduire une demande de protection internationale à l’Office des étrangers. 43% d’entre eux vont voir leur demande acceptée. Le problème, c’est que ce traitement peut prendre entre 15 et 18 mois. Pendant ce temps-là, le réfugié attend en se demandant quel sort lui sera réservé.

Pourtant, ces réfugiés peuvent travailler ?

Oui, En Belgique, les personnes en demande de protection peuvent travailler quatre mois après l’introduction de leur dossier. Mais en pratique, très peu d’entre eux travaillent. Et pour cause : il y a une dispersion géographique des centres, souvent à la campagne, la barrière de la langue, l’isolement social dans les centres et le manque de réseau.

Mais les directeurs des centres FEDASIL considèrent que 85% des résidents voudraient travailler. Quant aux entreprises, elles sont aussi demandeuses…

Cette belle histoire intervient donc si on combine les demandes de ces migrants en attente de décision et les demandes des entreprises ?

Il manquait d'un coup de pouce qui est venu de Sammy Mahdi, secrétaire d’État à l’Asile et à la migration. Son plan vise à favoriser l’insertion des demandeurs d’asile dans le marché du travail. Cela se fait avec le Forem, Actiris et le VDAB.

Et un entrepreneur a montré l’exemple : il s'agit de Marc Coucke, qui possède un groupe hôtelier et de loisirs à Durbuy. Il a engagé 28 demandeurs d’asile logés dans des centres d’accueil wallons pour ses activités Horeca. Ils ont débuté une formation la semaine passée dans son hôtel quatre étoiles. Pendant plusieurs semaines, ces candidats réfugiés apprennent les différents métiers de l’Horeca, et il leur promet un contrat de travail à durée indéterminée à l’issue de leur apprentissage.

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