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Avis de recherche: où sont les enseignants?

A quatre jours de la rentrée scolaire, nous manquons encore et toujours de professeurs. Dans le primaire, mais aussi le secondaire. Profs les plus recherchés: mathématiques et langues. Le problème ne se pose pas forcément à la rentrée, mais plutôt en cours d'année.

Le rapport de la Commission Européenne intitulé "Chiffres clés de l'éducation en Europe 2012" paru en février dernier fait le point sur la pénurie d’enseignants. La Belgique francophone arrive en troisième position des pays en déficit d’enseignants, derrière le Luxembourg et la Turquie. Selon ce rapport européen, en Wallonie et à Bruxelles, 45% des élèves de 15 ans sont ainsi déjà affectés par un manque d'enseignants qualifiés pour leur cours de mathématiques. Il en va de même pour 39% des cours de sciences, et 24% des cours de langues.

Wanted: profs de langues et mathématiques

Les fonctions les plus touchées par le risque de pénurie sont les instituteurs primaires. En secondaire, ce sont les profs de langue puis de mathématiques qui manquent le plus à l’appel. S'il est également présent en Flandre, le déficit d'enseignants qualifiés pour ces matières y est toutefois deux fois moins important qu'au sud du pays.

Bruxelles et Wallonie: une situation problématique

La situation est problématique en Wallonie et à Bruxelles où le nombre d'enseignants qui vont partir à la retraite est très élevé et ne sera pas compensé par de jeunes enseignants. Sur le terrain, la pénurie se ressent déjà.

Quelles sont les causes de cette crise?

Trois causes principales ont été identifiées. Il y a de moins en moins de jeunes qui s’intéressent à ces études. Le taux de réussite dans ces études est de 50%. D’autre part, 40 % abandonnent le métier  dans les cinq premières années. Enfin, les enseignants en fin de carrière, usés mentalement et physiquement, désertent le métier le plus tôt possible.

Trouver des intérimaires: un enfer

Pour remplacer un prof parti en congé de maternité, cela relève aujourd'hui du miracle. Les intérimaires se font rares, et la situation empire à mesure que l'année avance, comme l'explique Murielle Bourlard de l'Institut de l'Angélus: "Chaque année vers février - mars c'est la même chose: on ne trouve plus d'intérimaires. Il n'y a pas assez d'enseignants et les démarches administratives sont trop lourdes pour les intérims de courte durée." On le voit: qu'ils soient intérimaires ou à temps plein, les professeurs en herbe sont attendus de pied ferme par l'ensemble des écoles du pays.

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