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Bientôt des tests antigéniques chez votre pharmacien? Ces professionnels n'en veulent pas

Alors qu'ils ne sont pas encore disponibles, les tests antigéniques ou tests rapides font déjà beaucoup parler d'eux. Le test antigénique permet de détecter la présence éventuelle d'une protéine virale spécifique du Covid-19, indiquant immédiatement à la personne testée si elle est contaminée par le virus. En France, 25 à 40% des pharmacies se disent partantes pour réaliser ces tests rapides.

Mais en Belgique, des pharmaciens disent 'Non'. Des professionnels du secteur dénonce un manque de temps, d'équipements et de formations. "Il faut que les locaux s'y prêtent. On ne peut pas faire ça dans la pharmacie avec d'autres patients qui passent à côté. Il faut que le pharmacien donc on doit être plusieurs car il faut que l'officine continue à fonctionner. Il faut aussi que les pharmaciens aient de quoi se protéger correctement", explique Sophie Etienne, pharmacienne. 

On voit que les capacités de testing sont problématiques

"Il n'y a aucune raison pour qu'ils (les pharmaciens ndlr) fassent ces tests. C'est comme si on disait que quelqu'un qui vend des tables d'opération a comme fonction d'effectuer les opérations. On ne fait pas le boulot des autres. Le jour où un médecin va commencer à vendre des médicaments, je me demande quelle serait la situation des pharmaciens. Ce n'est pas une excuse de dire que l'on va employer des tests antigéniques pour résoudre ce problème", affirme Alain Derom, président de l'Union professionnelle des médecins biologistes.

Du côté de l'association pharmaceutique belge, on déclare que cette pratique se ferait uniquement sur base volontaire. Cela permettrait aux personnes asymptomatiques d'être tout de même testées. "Aujourd'hui, on voit que les capacités de testing sont problématiques. Il y a des gens qui sont asymptomatiques et qui aujourd'hui ne sont pas testés. Je comprends les craintes par rapport à certains risques donc il faut des protocoles pour les minimiser le plus possible. Je rappelle qu'on ne veut pas les substituer aux tests PCR. Bien entendu, c'est primordial de pouvoir faire des tests PCR mais on ne peut pas nier qu'il y a toute une série de gens qui ne sont pas testés, qui pourraient bénéficier de ce type de testing. Cela serait intéressant dans une stratégie globale de protection de la santé publique", souligne Alain Chaspierre, le secrétaire général de l'Association pharmaceutique.

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