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Chasse aux chômeurs: "Monica De Coninck lâche une bombe sur le salaire minimum"

Environ 600 personnes ont répondu à l'appel des syndicats CSC, FGTB et CGSLB d'une marche "contre l'exclusion massive" visant à dénoncer la politique gouvernementale de "chasse aux chômeurs". Les syndicalistes demandent à la ministre de l'Emploi, Monica De Coninck, de revoir les mesures qu'elle souhaite appliquer concernant l'emploi des jeunes.

"Je suis Monica De Coninck", a précisé un manifestant déguisé en la ministre de l'Emploi. "En mettant les gens par le collier, ça va aller. Je viens de lâcher une bombe nucléaire sur le salaire minimum qui passe à 865€", a-t-il ironisé. Il participait, avec 600 autres personnes, à la manifestation organisée devant le siège de l'Office national de l'emploi (ONEm), pour dénoncer les mesures gouvernementales prises pour les jeunes et l'emploi. Les manifestants se sont ensuite élancés, dans le vacarme des sifflets et munis de calicots, vers le CPAS de Bruxelles-Ville. Les mesures prises par le gouvernement fédéral "risquent de créer un flux de l'ONEm vers les CPAS alors que notre revendication, c'est de créer un flux de l'ONEm vers les entreprises", déclare Pedro Rodriguez, responsable des travailleurs sans emploi de la CSC.



40.000 personnes risquent de "basculer"

Selon les syndicats, "plus de 40.000 personnes et leur famille risquent de basculer dans la pauvreté et l'exclusion à Bruxelles" en raison de la prochaine dégressivité des allocations de chômage et de la limitation dans le temps des allocations d'insertion. Le principe de la dégressivité des allocations de chômage entrera en vigueur au 1er novembre 2012.



La ministre "doit" revoir sa copie

Selon Thierry Bodson, secrétaire général de l'interrégionale wallonne de la FGTB, les premières diminutions d'allocations de chômage risquent de se produire dès mars 2013 et de toucher surtout chefs de ménage et isolés. Le responsable syndical a également jugé insuffisantes les récentes propositions de la ministre de l'Emploi, comme la création de 10.000 places de stages en entreprise pour les jeunes sans emploi. "Ce qui est sur la table est insuffisant", a-t-il résumé.

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