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Comment préserver le commerce dans nos centres-villes? "Si les clients ne reviennent pas, on ne tiendra pas"

Les élections communales approchent. Face à la concurrence d’internet et des centres commerciaux en périphérie, comment préserver le commerce dans les centre-ville ? En Belgique, plusieurs centaines de milliers de mètres carrés restent vides. Reportage à Namur et Gembloux avec Christophe Clément et Alain Hougardy.

"C'est vraiment triste. Je ne sais pas pourquoi les gens ne restent pas ici", confie une riveraine. "Gembloux est une ville qui a du caractère. Donc c'est triste de voir les vitrines qui se vident, les maisons tristounettes", ajoute une autre habitante. 

La concurrence vient notamment des centres commerciaux construits en périphérie. Les aides à l'installation octroyées depuis 3 ans par la commune n'ont pas permis de renverser la tendance. "Il faut penser à la mobilité, à la sécurité, former les indépendants pour répondre aux besoins gembloutois. Il y a deux ans, j'ai vu une boulangerie s'ouvrir à côté de deux autres, elle n'a pas tenu", affirme Valérie Hautot (PS), candidate aux élections communales.


"Il faut leur dire de revenir"

Pour la majorité en place, il faut embellir la ville et ses façades avec l'aide des propriétaires. "Il faut vraiment valoriser le patrimoine. Je pense qu'il faut sensibiliser les propriétaires ainsi que les clients. Il faut leur dire qu'ils doivent revenir. S'ils ne reviennent pas dans leurs commerces locaux, on ne tiendra pas non plus", indique Jeannine Denis, commerçante et candidate aux élections communales.

A Namur également, de nombreux magasins restent inoccupés. Dans ce contexte, le projet d'un centre commercial de 18.000m2 suscite le débat. Lors d'une consultation populaire, les Namurois se sont opposés au complexe commercial. La Ville a donc revu le projet qui n'occuperait plus l'entièreté du parc mais l'inquiétude de l'opposition subsiste. "Dans le cœur de ville à Namur, une surface commerciale sur cinq est vide. Il faut d'abord, et avant tout, remplir ces surfaces", souligne Eliane Tillieux (PS), cheffe de groupe au conseil communal de Namur.


64 terrains de football

"L'idée, c'est que ce soit vraiment complémentaire. Que ça aille alimenter notre cœur de ville historique, le drainer et ne pas faire un temple renfermé sur lui-même", indique Maxime Prévot (PS),bourgmestre de Namur. 

Selon la fédération du commerce, les surfaces commerciales vides représentent en Belgique l'équivalent de 364 terrains de football. 

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