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Confinement "compliqué" dans ce centre pour personnes déficientes mentales

Une catégorie de la population a été un peu oubliée depuis le début de cette crise et de ce confinement : les personnes handicapées qui vivent en institution. Les règles de confinement sont les mêmes qu'ailleurs : pas de visite, un confinement général… Ces règles sont parfois difficiles à vivre pour les pensionnaires.

Thomas Merveille, directeur-adjoint de l'ASBL La Clairière à Arlon, qui héberge des personnes déficientes mentales a expliqué dans le RTL INFO 13h que le centre de jour est fermé pour le moment.

"Par mesures de sécurité, on a décidé de tout fermer. Donc, on a prévenu les parents qu'on mettait un terme au centre de jour, qui communique avec le centre résidentiel, pour qu'il y ait le moins de transactions possibles en tout cas", a-t-il expliqué. Les personnes qui fréquentent habituellement le centre de jour sont donc confinées à leur domicile : "chez leurs parents, chez leurs frère et sœur, chez les personnes chez qui ils sont d'habitude".

Une situation évidemment compliquée pour ces familles. "On sait, par contact téléphonique avec les familles, que c'est difficile aussi parce que le centre de jour permettait à ces familles de souffler un peu."

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En ce qui concerne les résidents, le confinement est "compliqué" également, témoigne Thomas Merveille. "On a un manque de personnel. Le personnel est fort absent donc pour le moment, on est avec un tiers de personnel en moins, et je parle de ceux qui s'occupent des personnes. Deuxième difficulté : ils ne comprennent pas pourquoi ils doivent rester dans le centre, pourquoi ils ne peuvent pas retourner chez leurs proches pendant le week-end. Pour les personnes qui sont confinées dans leur chambre parce qu'il y a un peu de température, eux aussi ne comprennent pas qu'ils ne peuvent pas sortir. Donc ils sortent quand même et on les retrouve devant la télé 10 minutes après. Ils ne comprennent pas qu'ils doivent rester dans leur chambre pour manger alors que d'habitude ils mangent avec le reste des résidents. Ils ne comprennent pas non plus qu'il faut mettre un masque quand un éducateur entre dans la chambre. Tous ces éléments rendent la vie un peu compliquée".

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Ce qui est compliqué aussi, c'est pour le personnel étant donné que ce genre de centre n'a pas le même statut qu'une maison de repos. Le centre s'est donc débrouillé pour obtenir suffisamment de masques et de blouses. "Nous on a principalement du personnel éducatif, qui n'a aucune formation médicale et donc on a du se former sur le tas via les différentes formations qu'on a pu nous transmettre"

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