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Coronavirus en Belgique: même à la fin de l'épidémie, des tests de dépistage seront réalisés

Le coronavirus en Belgique continue de se propager et le nombre de cas augmente chaque jour (2.000 confirmés au total sur notre territoire ce dimanche).

Le patron de l’OMS avait récemment recommandé de procéder à tests de dépistage sur les Belges car "on ne peut pas combattre un incendie, les yeux bandés."

"Mais peut-on tester ceux et celles qui présentent des symptômes ou uniquement les personnes à risques ?", a demandé Pascal Vrebos à son invitée Maggie De Block.

"C’était aussi un chemin difficile. On a commencé à faire des tests, chaque jour de plus en plus. Il y a maintenant 29 laboratoires qui sont capables de faire des tests. Au début, il n’y en avait que deux", a indiqué la ministre de la Santé publique . "Maintenant on va collaborer avec les laboratoires des firmes pharmaceutiques, avec les universités, avec tous ceux qui ont un laboratoire scientifique (privé ou public)… pour avoir encore plus de capacité de faire des tests. On fait déjà plus de 2.000 tests par jour et on va continuer à augmenter ce nombre. Les tests se poursuivront aussi quand le virus commencera à nous quitter. Il faut éviter qu’il soit de retour en septembre ou octobre."

Aujourd’hui, la Belgique est incapable de suivre les recommandations de l’OMS qui est d’ "effectuer un test pour chaque cas suspect."

"Manifestement, on ne peut pas tester tout le monde", a confirmé Elio Di Rupo. "Il y a énormément d’entreprises privées qui se manifestent, des hôpitaux universitaires comme à Liège,… Laissons pour le moment opérer tous ces acteurs qui vont essayer de faire ne sorte que nous ayons des tests beaucoup plus rapides et bon marchés pour justement pouvoir teste davantage. Nous allons devoir être testés non seulement maintenant mais même quand il y aura de moins en moins de personne infectées pour éviter que le virus ne revienne. Il suffit d’avoir un foyer et c’est reparti."

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Deux chirurgiens belges réclament des tests systématiques

Deux chirurgiens de l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles ont écrit dimanche à la Première ministre Sophie Wilmès pour réclamer un test de détection systématique du coronavirus auprès des patients et du personnel soignant.

"Il n'est plus acceptable, faute d'équipements de protection individuelle (EPI) en suffisance, d'être obligés de ne les utiliser que pour de rares patients testés positifs alors qu'il est statistiquement certain que nous soignons chaque jour nombre de patients COVID+ sans le savoir, donc sans précaution, et d'encourir un risque majeur, faute de les avoir testés", écrivent les professeurs Didier De Cannière et Guy-Bernard Cadière dans ce courrier. "Il est inacceptable de s'entendre dire qu'on ne peut tester qu'une fraction des patients et du personnel, faute de réactifs", ajoutent-ils dans cette lettre intitulée "la double peine du personnel hospitalier". Le Dr Cadière souligne l'importance des tests.

Interrogé par Belga, il cite l'exemple de la Corée du Sud qui a contenu la pandémie sur son territoire en recourant au dépistage massif, sans nécessiter de confinement de la population. "Un test de détection systématique du personnel empêcherait celui-ci dans une large mesure de contaminer par ignorance des patients et des collègues et le rassurerait le soir quand il rentre à la maison de ne pas contaminer sa famille", soulignent les deux spécialistes. "Madame la Première ministre, ne nous dites pas que nous sommes devenus incapables en Belgique de produire des masques, des EPI et des réactifs. Ne nous dites pas que nous n'avons pas les budgets pour aménager le salaire des laborantins et leur donner l'aide logistique qu'il convient pour conduire des tests chez tous les patients", exhortent les deux chirurgiens. "L'histoire a montré que, dans des périodes exceptionnelles, la capacité de production des pays pouvait être réorientée de manière flexible".

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