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De plus en plus de sans-papiers exploités en Belgique: "Un jour, mon patron n'a plus voulu me payer"

Un phénomène inquiétant tend à se développer chez nous. De plus en plus de sans papiers sont exploités sur le marché du travail. 1500 dossiers du genre ont été ouverts par la justice. Un de ces esclaves des temps modernes a accepté de nous livrer son témoignage.

Malik est sans-papier. En 2005, il s'est installé en Belgique, et s'est fait embaucher dans une petite entreprise. Mais très vite, son salaire diminue, et varie entre 300 et 600 euros par mois. Il comprend alors que son patron profite de sa situation irrégulière.

"J'avais un boulot stable, et ça allait. Mais un jour, il n'a plus voulu me payer: je considère qu'il m'a arnaqué, qu'il m'a exploité", a expliqué Malik à une journaliste de RTL-TVI.

1.500 personnes chaque année

1.500 personnes se déclarent chaque année victime d'exploitation économique au travail. Une sorte d'esclavagisme moderne, légèrement différente de la traite des êtres humains (qui inclut des notions de mépris, et privation de liberté), qui elle fait l'objet d'une procédure judiciaire précise.

L'exploitation financière est plus difficile à faire valoir devant nos juges. "Si ce n'est pas de la traite, il n'y a rien. Les victimes doivent se débrouiller toutes seules", a expliqué Jan Knockaert, coordinateur de l'organisation pour les travailleurs immigrés.

C'est donc très difficile, pour Malik notamment, de prouver qu'il a été exploité. Aujourd'hui, il a quitté son travail et après une dépression, espère obtenir des papiers.

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