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Du filet américain au médaillon de porc, la viande que vous mangez n'est pas forcément celle que vous imaginez

Les étiquettes sur les produits à base de viande ne sont pas toujours fidèles au contenu et peuvent être trompeuses, alerte mercredi le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC). L'association, dont Test-Achats est membre, recommande aux autorités publiques d'appliquer bien plus strictement les règles européennes afin que les consommateurs européens puissent avoir à nouveau confiance dans l'étiquetage.

Les étiquettes de produits à base de viande ne reflètent pas toujours la vérité, selon le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC). "Tous les produits à base de viande vendus dans l'UE ne sont pas correctement étiquetés ou ne contiennent pas les bons ingrédients", conclut le BEUC sur base de tests menés entre avril 2014 et août 2015 par ses associations membres dans sept pays européens, dont la Belgique. Les dénominations sur les étiquettes sont parfois utilisées pour vendre aux consommateurs des produits de moins bonne qualité qu'annoncé.


Le filet américain préparé

C'est le cas en Belgique, par exemple, avec le filet américain préparé, qui doit normalement contenir au moins 70% de viande de boeuf, mais cette obligation est contournée, en appelant "préparé" ou "préparé du chef" une préparation dans laquelle on a augmenté la proportion de viande de porc. Le BEUC déplore en outre que le pourcentage de viande contenue dans les préparations ne soit parfois pas indiqué ou soit incorrecte.


Des "médaillons de porc"

L'eau ajoutée à la préparation au delà de 5% n'est également pas toujours spécifiée. Test-Achats a ainsi relevé cette omission pour des "médaillons de porc". L'étiquetage tire aussi parti de la zone grise de la législation européenne entre les produits ou les préparations à base de viande, seules les dernières pouvant contenir des additifs.


Des étiquettes "honnêtes, justes et complètes"

Les consommateurs doivent pouvoir décider lors de leurs achats sur base d'étiquettes "honnêtes, justes et complètes", revendique Monique Goyens, directrice général du BEUC. "Ce n'est pas parce qu'un produit n'est pas cher que l'étiquette doit être trompeuse."L'association demande aux Etats membres de mieux surveiller l'étiquetage en menant des contrôles plus fréquents, notamment sur la présence d'eau ou d'additifs. La Commission européenne devrait les assister à ce sujet en jouant son rôle de coordination. "C'est actuellement tellement aisé de frauder, alors pourquoi arrêter?", résume Mme Goyens.

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