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Fin de la distribution des pilules contraceptives en planning familial? "Un retour en arrière sur base d'une loi désuète!"

L'administration wallonne souhaite stopper la distribution des pilules contraceptives et des pilules du lendemain dans les plannings familiaux. Un arrêté royal, datant de 1967, précise que seul les pharmaciens y sont autorisés.

Va-t-on vers la fin de la délivrance de la pilule dans les centres de planning familial? L'administration wallonne veut faire stopper la distribution de la pilule contraceptive et de la pilule abortive dans ces plannings familiaux wallons. 
Il faut dire qu'un arrêté royal de 1967 stipule que seuls les pharmacies et les hôpitaux peuvent les fournir aux patientes. Gaëtan De Laever, le directeur de la Fédération laïque des plannings familiaux, était au micro de Bel RTL ce matin.
"Il faut surtout modifier la loi, c’est ca qui est important. A un moment donné, la loi doit correspondre à la réalité. Quand on nous dit qu’on se retranche derrière cette législation, et bien non !" , proteste le directeur.
"Un retour en arrière"
"Les lois doivent évoluer en fonction de la société. Nous sommes assez déçus que l’administration wallonne puisse envisager aujourd’hui ce retour en arrière au nom d’une loi de 1929 qui est complètement désuète. Nous attendons plutôt de l’administration wallonne qu’ils nous soutiennent pour interpeller le politique pour changer cette loi. C’est ca qu’il faut faire et pas imposer des choses qui sont complétement aberrantes sur le terrain quand on y est de manière régulière et permanente."
Fin de la prévention? 
Depuis 30 ans, depuis qu'ils existent quasiment, les plannings familiaux offrent à leurs patientes la possibilité d'obtenir des pilules contraceptives gratuitement. En Wallonie, c'est la Région Wallonne qui finance cet accès gratuit à hauteur de 100.000 euros par ans environ.
Si les jeunes filles et les femmes doivent aller en pharmacies chercher leur pilule, cela risque de poser un gros problème en termes de prévention. Danièle Dupont, coordinatrice du planning familial des femmes prévoyantes socialistes de Charleroi s'inquiète elle aussi.
Les pharmacies n'ont pas le rôle des plannings familiaux 
" Quand on a quelqu’un qui se présente pour demander une pilule du lendemain, on va un petit peu discuter avec la personne de ce qu’il s’est passé au niveau de la non prise d’un contraceptif efficace. On va vraiment revoir toute la contraception, en rediscuter, analyser ce qui pourrait être un contraceptif efficace pour la personne", explique la coordinatrice. 
"Ceci ne sera probablement pas fait en pharmacie. Il y a tout un volet prévention au niveau du préservatif également et prévention des maladies sexuellement transmissibles que nous gérons au planning familial. Ces questions-là ne seront peut-être pas gérées par le pharmacien. "

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