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Flexi-jobs: et si les pensionnés arrondissaient leurs fins de mois dans l'horeca?

La proposition divise: celle de faire travailler les pensionnés via un système à la carte qui permet aux employeurs et aux employés de payer moins de taxe.

Le secrétaire d'état à la lutte contre la fraude fiscale, Philippe De Backer (Open Vld), propose aux pensionnés de travailler dans l'horeca via des flexi-jobs afin, notamment, de lutter contre le travail au noir.

Syndicats et horeca sont contre. La FGTB, par exemple, craint une évolution vers les modèles anglo-saxons où les seniors sont contraints de prester des "à-côtés", de façon illimitée et en faisant preuve d’une extrême flexibilité, pour pouvoir compter sur un revenu acceptable après leur départ à la retraite. Les trois syndicats du pays ont d'ailleurs introduit en mai dernier un recours en annulation auprès de la Cour constitutionnelle contre les flexi-jobs et les heures supplémentaires pour l'horeca.

Enéo, le mouvement social des ainés y est également opposée, estimant qu'il serait préférable de privilégier une pension normale plus élevée, moyennant le paiement de cotisations sociales.

"Une très bonne initiative" pour Senior Flex

En revanche, Christiane Robert, la présidente de l’association Senior Flex, est pour. "A mon avis c'est une très bonne initiative pour l'organisation du travail", expliquait-elle ce matin sur Bel RTL.

C'est son expérience professionnelle qui lui permet de l'affirmer: dans l'horeca, cela tient la route. "J'ai été chef du personnel au Hilton pendant 10 ans, raconte-t-elle. Il faut savoir qu'il y a des moments où l'hôtel est sous pression parce qu'il est complet et à ce moment-là, on a besoin d'aide. C'est pour ça qu'il y a des intérims. Cela pourrait se combiner avec les besoins des pensionnés d'arrondir un peu leur pension qui n'est jamais très très élevée, et ça leur permettrait d'adapter, c'est ça la flexibilité, leurs prestations à leurs besoins et à ceux de l'employeur".

Les conditions des flexi-jobs 

Grâce aux flexi-jobs dans l'Horeca, l'employé ne paye pas de taxe, et l'employeur à peine 25% des frais liés à l'ONSS. Le système n'est applicable qu'au secteur horeca et pour les personnes qui ont déjà un autre emploi d'au moins 4 jours sur 5, afin de ne pas concurrencer les travailleurs réguliers.

20.000 travailleurs avaient un flexi-job fin 2016. Le secrétaire d'Etat souhaite encore augmenter la flexibilité en permettant la prestation d'heures supplémentaires sans motif.

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