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Piquet de grève devant le prestigieux hôtel Amigo à Bruxelles: "Angela Merkel devra trouver un autre hôtel"

Alors que la chancelière Fédérale Allemande devait dormir demain soir dans le prestigieux hôtel Amigo, dans le centre de Bruxelles, elle pourrait bien devoir changer de plan. Depuis ce matin, l'établissement réputé se voit bloqué par un piquet de grève.

Ce matin, Thierry, chauffeur de limousine à Bruxelles, nous signalait via notre page Alertez-nous, un piquet de grève devant le prestigieux hôtel "Amigo" à quelques pas de la Grand'Place de Bruxelles. Il se rendait à l'établissement pour récupérer un client. "Ils ont bien voulu me laisser passer" nous rapportait-il sans comprendre ce qui se passait réellement autour de lui.

En début d'après-midi, la FGTB Horval (Horeca-Alimentation), présente sur les lieux, a transmis un communiqué donnant plus d'informations sur les raisons de ce mouvement de grève. Dans le document, le syndicat annonce que la chancelière Fédérale Allemande, Angela Merkel, devra chercher un autre hôtel pour se loger demain puisque les travailleurs de l’hôtel Amigo, superbe 5 étoiles de Bruxelles, situé à quelques mètres de la grand place sont en grève depuis ce matin. Un sommet européen est programmé pour demain à Bruxelles et la chancelière était attendue dans ce très bel hôtel.


Le personnel demande une diminution de la flexibilité des horaires

Tous les départements de l'établissement sont touchés par la grève: le service des petits-déjeuners, les femmes de chambre, les valets, les réceptionnistes, les employés, indique le syndicat dans le communiqué.

Un préavis avait été déposé concernant le paiement des sursalaires et, de manière plus générale, le respect de la loi sur la durée du travail.
Face à la flexibilité que l’hôtel impose, les travailleurs ne savent pas à quelle heure ils vont terminer leur service, et les heures prestées au-delà de l’horaire ne sont jamais comptabilisées comme heures supplémentaires. Pire, les travailleurs ne reçoivent aucun décompte des heures réalisées à la fin de chaque mois, dénonce la FGTB dans son communiqué.


Un juste partage des pourboires

Un autre problème persiste dans l’entreprise. Il concerne le partage équitable des pourboires, qu'ils soient en liquide ou en cartes de crédit. "Pendant de très nombreuses années, les chefs de service ont accaparé la plus grande partie des pourboires, ne laissant que des miettes aux travailleurs à qui étaient destinés ces pourboires. Certains prenaient 300€ au minimum tous les mois ; les femmes de chambre recevaient moins d’1€ par mois" accuse la FGTB.

Les pourboires appartiennent aux travailleurs, et la direction n’a pas voulu l’entendre ainsi. Elle a imposé un mode de répartition ne reposant sur aucune base légale, ne rencontrant pas la demande de 90% des travailleurs et l’application du système est incompréhensible. En effet, des travailleurs ayant presté plus d’heures reçoivent moins que d’autres, alors qu’ils ont la même fonction, déclare le syndicat dans son communiqué.

Le mouvement de grève ne devrait pas prendre fin tant qu'une solution n'a pas été trouvée avec la direction, a précisé Christian Bouchat, secrétaire régional du syndicat, à l'agence Belga.

De son côté, la direction de l'hôtel jointe par notre rédaction n'a pas souhaité faire de commentaires.

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