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Le chômage dégressif arrive jeudi: tout ce qu'il faut savoir

La réforme concernant l'octroi des allocations de chômage prend effet ce jeudi 1er novembre. Dorénavant, celles-ci seront dégressives et en rapport avec le passé professionnel. Voici ce qu'il faut savoir.

Ce 1er novembre entre en vigueur la nouvelle législation sur la dégressivité des allocations de chômage. Cette réforme a pour but de remettre les gens plus rapidement sur le marché du travail. "Cette dégressivité se veut un incitant à un retour plus rapide, une réinsertion plus rapide sur le marché du travail", a indiqué Serge Bart, porte-parole de l'Onem, au micro d'Alexandre Carette pour BEL RTL.

Comment fonctionnera la dégressivité?

La dégressivité sera plus ou moins étalée dans le temps selon le parcours professionnel du demandeur d'emploi. Celui qui perdra son emploi touchera un peu plus au chômage mais son allocation diminuera plus vite s'il ne retrouve pas du travail.

"La dégressivité des allocations de chômage va varier en fonction du passé professionnel de l'intéressé. Plus le passé professionnel, comme salarié, de l'intéressé est important, mois la dégressivité va jouer de manière rapide. Si par contre le chômeur n'a qu'un passé professionnel réduit, cette dégressivité interviendra beaucoup plus rapidement, beaucoup plus vite et aboutira plus rapidement que dans d'autres cas à une allocation qui est forfaitaire", a expliqué Serge Bart au micro de note collègue de BEL RTL.

Les jeunes particulièrement visés

La réforme devrait avoir un impact particulier sur les jeunes qui n'ont jamais travaillé ou très peu. Ceux-ci pourraient perdre leur allocation d'insertion après 3 ans.

"Le gouvernement a souhaité, également pour favoriser une réinsertion plus rapide sur le marché de l'emploi, limiter dans le temps l'octroi des allocations d'insertion. Et cette limite dans le temps est fixée à trois ans. Si l'intéressé peut prouver des périodes de travail durant cette période de 3 ans, le droit aux allocations sera prolongé. Même chose s'il suit des formations professionnelles. Le droit aux allocations ne s'arrêtera pas tant qu'il suivra cette formation professionnelle", a détaillé le porte-parole de l'Onem à notre confrère.

Une mesure contreproductive?

Mais ce changement dans le système d'octroi des allocations de chômage ne plait pas à tout le monde. Pour Thierry Bodson, secrétaire général de l'interrégionale wallonne de la FGTB, cette mesure est jugée vexatoire et contreproductive. Il estime que le souci c'est qu'il n'y a pas assez d'offre de travail dans notre pays.

"Ces mesures-là sont stupidement vexatoires vis-à-vis des chômeurs parce que, aujourd'hui, il y a un accompagnement individualisé qui a été mis en place par les trois Régions. Actiris pour Bruxelles et le Forem pour la Wallonie, ont vraiment mis en place cet accompagnement individualisé.Et quand un chômeur ne suit pas cet accompagnement individualisé,quand il ne fait pas ce qu'on lui dit de faire au niveau régional, et bien l'information négative est envoyée à l'Onem et il y a, derrière, des sanctions qui s'en suivent. Cela fait partie du jeu et de l'assurance chômage. Et donc, toutes les autres mesures dont on a parlé sont, pour moi, tout à fait inutiles en terme de redynamisation du marché du travail", a-t-il expliqué au micro d'Alexandre Carette pour BEL RTL.

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