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Le nombre d'infractions liées à la consommation de drogues augmente fortement

Sur une période de dix ans, on a observé une augmentation importante des infractions enregistrées par la police liées aux drogues à Bruxelles, révèle le premier cahier de l'Observatoire Bruxellois pour la Prévention et la Sécurité consacré à la consommation abusive de drogues et d'alcool. Selon ce document, on est passé de 4.348 faits en 2007 à 8.362 en 2016, alors que les chiffres restent stables dans les autres Régions du pays. En 2016, 75% des faits concernaient la détention de drogues. Le cannabis est le produit le plus fréquemment concerné pour tous les types d'infractions confondus.

Les données analysées proviennent de la police fédérale, de l'Institut scientifique de santé publique et de l'Observatoire socio-épidémiologique alcool-drogue pour Bruxelles et la Wallonie. Plus largement, la Région de Bruxelles-capitale se démarque du reste du pays par une consommation de drogues importante: 22% des Bruxellois (et 34% des 15-24 ans - chiffres 2013) déclarent avoir consommé au moins une fois du cannabis durant leur vie, contre 15% des Belges.


La consommation hebdomadaire marquée chez les jeunes

Pour les autres drogues (cocaïne, amphétamines/ecstasy, opiacés), la consommation estimée est également plus marquée en RBC que dans le reste du pays, surtout chez les 15-24 ans qui sont 8,1% à en avoir consommé en RBC contre 1,5% au total pour la Belgique.

Les résultats diffèrent en matière de consommation d'alcool: 24,1% des Bruxellois n'ont jamais consommé d'alcool, contre 12,1% des Belges. La consommation quotidienne concerne essentiellement les adultes (19,5% des 35-64 ans en RBC) alors que la consommation hebdomadaire (surconsommation, binge drinking) est plus marquée chez les jeunes (66,5% des 15-24 à Bruxelles).

L'Observatoire Bruxellois de la Prévention et de la Sécurité indique par ailleurs que la consommation de drogues impacte aussi la santé des usagers. Entre 2011 et 2014, 4.171 demandes de traitement ont été enregistrées en Région bruxelloise, essentiellement pour consommation d'opiacés (42%), d'alcool (32,3%), puis de cocaïne (11,8) et de cannabis (7,4). Enfin, la part des conducteurs contrôlés avec un taux d'alcoolémie élevé (0,35mg/l) était plus importante en Région de Bruxelles-capitale que dans le reste du pays.

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