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Ce lundi matin, les pompiers ont été appelés pour un paratonnerre qui menaçait du toit de l’église à Marchienne-au-Pont.
Mais avant d’y toucher, une question s’est posée : est-il composé d’une source radioactive ?
Des photos ont été prises et elles ont été envoyées à l’agence fédérale de contrôle nucléaire.
"Il n’y avait pas de danger pour le voisinage. C’était juste pour nous, pour l’intervention. On n’a pas le droit de le toucher tant qu’on ne sait s’il y a une source radioactive. On doit prendre nos précautions", explique Laurent Dagnelie, le chef d’équipe de la zone de secours Hainaut-Est. "On a déjà eu la blague, il y a 4-5 ans d’ici où on s’est rendu compte trop tard que c’était déjà une contamination au radium."
Ces paratonnerres étaient en vente dans le commerce jusqu’au milieu des années 80. A l’époque, plusieurs milliers ont été placés en Belgique. Depuis octobre 1985, leur installation est interdite mais il en resterait encore quelques dizaines.
Comment peut-on le reconnaître ? "Il est en forme d’assiette ou en forme de cage d’écureuil. Et il faut que des gens spécialisés viennent les retirer", précise Marc Gilbert, le colonel des pompiers de la zone Val-de-Sambre.
Ces mesures de précaution sont nécessaires mais les substances radioactives sont assez faibles et ne présenteraient aucun danger pour les personnes qui se trouvent à proximité.
"Il y a une toute petite source radioactive qui se trouve sur le paratonnerre, dont les radiations s’arrêtent à maximum un mètre du paratonnerre qui était censé attirer la foudre sur cette point métallique", ajoute Christian Humin, un expert en radioprotection. "On a remarqué qu’un système électrique fonctionnait de façon similaire et c’est pour cette raison que l’utilité n’a pas été justifiée par la suite."
Toute personne qui constate la présence d’un tel paratonnerre doit contacter l’agence fédérale de contrôle nucléaire.