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Les sacs plastique à usage unique vivent leurs derniers mois à Bruxelles et en Wallonie: un "cauchemar" pour les commerçants

Le Parlement wallon va débattre aujourd’hui sur l’interdiction des sacs plastiques à usage unique dans les magasins. La réglementation sera bientôt différente dans les trois régions du pays. Dans sa rubrique du "90 secondes pour comprendre", notre journaliste, Frédéric Moray expliquait pourquoi cette mesure inquiète les commerçants?

Les commerçants n’hésitent pas à parler de cauchemar. Comment vont-ils faire face à cette interdiction? Surtout les plus gros qui possèdent plusieurs magasins à travers tout le pays et qui vont devoir passer des commandes différentes suivant les régions. Ce dont-il est question, c'est des sacs plastiques tout fins qui servent encore à emballer les fruits et légumes dans les grandes surfaces, la viande, le poisson, etc...

Le problème selon Comeos, la fédération du commerce et des services, c’est l’absence d’uniformité entre les régions ... Mais surtout d’alternatives efficaces à ces sacs plastiques. La Région wallonne souhaite purement et simplement les interdire d’ici décembre. La Région bruxelloise semble disposée à attendre qu’une alternative s’impose en tous cas jusqu’en 2017. La Flandre ne s’est pas encore prononcée...

Mais pour l’environnement, c’est plutôt une bonne chose non, la disparition de ces sacs plastiques ? 


Oui et c’est d’ailleurs une demande de l’Union européenne. La directive impose aux Etats-membres de réduire la consommation des sacs légers à usage unique. Résultat : soit atteindre 40 sacs par habitants par an ou l’équivalent en poids. Sinon, de rendre tous ces sacs payants.
Depuis 2003, le secteur s’est attaqué à ce problème de la surconsommation de plastique, en proposant notamment les sacs réutilisables aux caisses. Conclusion : réduction de 80 % de la consommation des sacs jetables.

Et quelles alternatives a-t-on aujourd’hui à ces sacs jetables ?

Aucune efficace à l’heure actuelle selon Comeos. Les sacs bio dégradables sont à l’étude, mais pas encore aboutis. Les sacs en papier coûtent en moyenne 3 fois et demi plus chers et ne protègent pas suffisamment. Ils sont rendus fragiles par l’humidité. Et cette solution pourrait déplacer le problème : les camions peuvent transporter 5 fois moins de sacs en papier que de sachets ultrafins.

Une interdiction sans alternatives pourrait pousser les commerçants à proposer encore plus de produits préemballés, ce qui génère encore plus de déchets...

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