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Marie a quitté l'industrie pharmaceutique pour se consacrer à la pâtisserie, sa véritable passion: "Je peux organiser mon planning comme ça m’arrange et ça c’est de l’or"

Changer totalement de vie professionnelle à 40 ans, c'est possible et c'est même de plus en plus fréquent, non pas par dépit mais bien par choix personnel. Rencontre avec une ancienne cadre d'une grande entreprise pharmaceutique qui s'est reconvertie dans la pâtisserie.

Diplômée d’une école de commerce, ancienne cadre d’une entreprise pharmaceutique, Marie vit désormais de sa véritable passion. Dans son ancien garage transformé en atelier, elle réalise à la demande des pâtisseries qu’elle vend aux particuliers comme aux traiteurs.

"J’ai commencé par faire un bon gros burn out, à me remettre beaucoup en questions. Et puis en fait ce qui m’a sorti de mon burn out c’est de vivre ma passion à 200%. Ma passion, c’était la pâtisserie. Finalement, ma vocation c’était ça et pas autre chose", confie Marie Van Cangh.

Après une formation en boulangerie-pâtisserie, voilà Marie indépendante depuis juin dernier. Maman de trois enfants, elle travaille autant, si pas plus qu’avant, mais ne regrette pas son changement de vie.

"Ah ben je suis beaucoup plus proche de mes enfants, ça s’est sûr, ya pas photos. Je les vois grandir, je les vois évoluer. Je peux aller les chercher à l’école. Je peux organiser mon planning en fait comme ça m’arrange moi et ça c’est de l’or", s'enthousiasme-t-elle.

"Bien sûr, les horaires sont une contrainte, c’est-à-dire que on se lève parfois la nuit ou en tout cas il faut être disponible pour des commandes qui s’avèrent plus compliquées. Cela impacte la nuit mais l’avantage c’est que c’est ici au sein de la maison. Ce qui permet quand même d’avoir Marie près de nous pendant la journée", raconte Gilles Meerschaert, époux de Marie.


"Je suis au début de mon parcours de réorientation et donc je m’intéresse à tout"

L’activité démarre très bien mais pas question de se relâcher. Marie continue de se perfectionner.

"Je suis au début de mon parcours de réorientation et donc je m’intéresse à tout. Je suis ouverte à toutes les opportunités et ici je viens voir si la glace ce serait pas aussi une opportunité", explique Marie.

"A l’heure actuelle, on se rend compte que les reconversions professionnelles sont plus un choix. Avant, c’était soit par dépit, un accident de la vie, mais maintenant c’est plutôt un choix. Les gens souhaitent parfois se lancer en tant qu’indépendant pour avoir justement plus de sens", rapporte Eleonore Dubois, directrice du département "développement économique" de l’UCM.

Comme Marie, 54% des indépendants qui ont lancé leur activité étaient auparavant salariés ou fonctionnaires. Des réorientations qui interviennent de plus en plus tôt dans la vie professionnelle.

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