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Pourquoi certains Belges hésitent encore à se faire vacciner? Une étude namuroise révèle le rôle crucial du médecin généraliste (vidéo)

L'université de Namur a cherché à comprendre pourquoi certains Belges hésitent encore à se faire vacciner. Est-ce lié à certains facteurs, comme par exemple, leur niveau d'étude ? Ou le "discours" de leur médecin généraliste ? Réponse avec Christophe Clément et Alain Hougardy.

Premier enseignement de l'étude menée auprès des Wallons ayant hésité à se faire vacciner : le rôle du généraliste. Quel que soit l'âge du patient, l'influence du médecin demeure plus grande que celle des proches, de la presse ou des experts. "Le rôle du médecin généraliste est identifié comme très important à la fois comme source d'information et comme information fiable, a expliqué Dominique Henrion, directeur médical du centre de vaccination "Namur Expo" et co-auteur de l'étude. Plus les gens sont hésitants initialement par rapport à la vaccination, plus ils vont se tourner vers leur médecin généraliste pour avoir de l'information".

Les plus favorables au vaccin sont les plus formés

Celles et ceux qui ont hésité évoquent un manque de recul par rapport au vaccin, la crainte d'effets secondaires et la peur de la nouveauté. Ces réticences sont particulièrement fortes chez les patients les moins formés. "Les moins hésitants par rapport à la vaccination, c'est-à-dire ceux qui disent depuis le début "Je veux me faire vacciner", sont les diplômés de l'enseignement supérieur de type long et en particulier à l'intérieur de cette catégorie, les diplômés qui ont une formation scientifique", a confirmé Jean-Philippe Platteau, professeur d'économie à l'Université de Namur.

Les réseaux sociaux, pas si influents que ça

Parmi les motivations des hésitants, on trouve l'envie de protéger ses proches (61%), de participer à l'immunité collective (54%) ou d'être protégés contre la maladie (43%), vient ensuite le fait de pouvoir à nouveau effectuer des voyages (36%) et de reprendre une vie normale (32%). "Dans ce groupe, les réseaux sociaux, et c'est assez rassurant, ne sont pas repris comme des influenceurs aussi importants, a relevé Dominique Henrion, co-auteur de l'étude. Donc on peut estimer ou espérer que le bruit occasionné par les réseaux sociaux n'est pas aussi important que le nombre réellement touché".

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