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Pourquoi Interpol met-elle en garde contre une deuxième vague terroriste?

Le patron d'Interpol, l'organisation internationale de police criminelle, met en garde. Son secrétaire général explique que plusieurs pays pourraient connaître prochainement une deuxième vague de terrorisme.

Dans les prisons belges se trouvent 130 détenus condamnés ou liés à des faits de terrorisme. La plupart d’entre eux arrivent en bout de peine dans les prochains mois...
"Ces détenus suspectés de terrorisme ou liés à un groupe terroriste ont écopé de peines de prison de 2 à 5 ans, parce qu’ils n’ont pas pu être rattachés à des attaques concrètes mais seulement à des activités terroristes. Les peines sont peut-être trop légères", estime Jürgen Stock, le secrétaire général d’Interpol.


La menace terroriste n'a pas disparu

Pour l’organisation internationale de police criminelle, la menace terroriste est toujours bien présente. Un risque évoqué aussi par la Sûreté de l’État belge dans son rapport d’activité présenté il y a trois semaines.

"On ne peut pas vraiment dire que maintenant tout est réglé et que l’Etat Islamique étant battu sur les lieux de combat, les choses s’arrêtent. Non, les choses ne s’arrêtent pas. D’ailleurs des mots d’ordre sont encore donnés au départ de l’Etat islamique pour commettre des attentats", avait déclaré Pascal Petry, l’administrateur général adjoint de la sûreté de l’état, le 28 novembre dernier.

Il y a aussi une autre crainte, celle de la radicalisation dans les prisons. Les services de renseignement en sont bien conscients. Dans son rapport d’activité, la Sûreté de l’État a constaté que "des dossiers de terrorisme avaient des ramifications au sein des institutions pénitentiaires, y compris dans notre pays. Certains terroristes entretenaient des contacts directs avec des détenus".


La radicalisation dans les prisons

L’actualité récente et l’attaque terroriste à Strasbourg confirment cette inquiétude...

"Chérif Chekatt (l’auteur de l’attentat de Strasbourg) a déjà été incarcéré à de multiples reprises et était connu de l’administration pénitentiaire pour sa radicalisation et son attitude prosélyte en détention en 2015", disait Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris, le 12 décembre dernier.

Depuis 2001, plusieurs attentats terroristes ont été perpétrés par des individus radicalisés dans les prisons comme ceux de Madrid en 2003 ou l’attaque de Liège sur des policiers le 29 mai dernier.

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