Accueil Actu

PROBLÈME avec la TVA à 6% sur l'électricité: "En un mois, ce n’est pas faisable"

Est-ce si compliqué de changer le taux de TVA de 21% à 6% ? Le problème pour les fournisseurs d'énergie, c'est de parvenir à trouver le bon programmeur capable d'implémenter ce changement dans leurs systèmes dans un délais aussi court. Pour une spécialiste, un mois, c'est trop peu.

Pour la Fédération des Fournisseurs d’énergie, faire ce "simple" changement est plus compliqué qu’il n’y parait, comme l’expliquait hier son porte-parole, Stéphane Bocqué, dans le RTL INFO 19H. "Il y a littéralement des dizaines de processus, de documents, des aspects contractuels, tarifaires, les modifications des sites web commerciaux, des sites de comparaison des prix, …"

Spécialiste qui a travaillé en Belgique comme à l’étranger pour des fournisseurs d’électricité.

"Dans un fichier Excel, c’est hors de question, c’est pas possible. Vous avez des systèmes poussés, développés et customisés qui permettent de faire ça en automatique. Et une petite bête comme ça comme un changement de TVA, ça peut générer des facturations incorrectes", explique Anne Moreau, directrice en consultance technologique chez Ernst & Young.

Ces logiciels sont efficaces, mais compliqués et pas forcément taillés pour des changements rapides. Il faut intervenir à plusieurs endroits et les fournisseurs n’ont pas forcément en interne les informaticiens capables de régler ce genre de problème.

"Pour trouver des spécialistes qui sont capables d’aller modifier des programmes, des paramétrages, au bon endroit et au bon moment, parce que c’est au 1er mars, et c’est pendant 4 mois donc il faudra qu’il revienne dans 4 mois. Et comme par hasard ce sont les mêmes qui vont être utilisés par les autres fournisseurs d’énergie en Belgique", ajoute Anne Moreau.

On se retrouve donc avec une pénurie: quelques informaticiens que vont devoir se partager tous les fournisseurs. "On vise quelque chose qui est faisable et en un mois, ce n’est pas faisable", tranche la spécialiste.

Sous le gouvernement Di Rupo il y a 10 ans, ils avaient eu 3 mois au lieu d’un mois pour être opérationnels.

À lire aussi

Sélectionné pour vous