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Désormais, les policiers pourront accéder à la profession avec des tatouages... mais devront les cacher: "Avec des vêtements comme ça, tu transpires comme un cheval"

Il y a du changement à la police : jusqu'à présent, officiellement, il était interdit d'accéder à la profession en étant tatoué. Le ministre de l'Intérieur assouplit cette règle. Les policiers pourront être tatoués mais en service, il faudra toujours le cacher. Mathieu Langer donne les détails pour le RTL INFO 13H.

Des dragons comme tatouage symbolique sur l’avant-bras: durant son service, Jan les dissimule sous son uniforme. Pourtant, ce policier fédéral affirme que c’est son travail avant tout qui le crédibilise, bien plus que son apparence. "C’est votre travail qui est important, et pas que tu aies un tatouage ou pas. Qu’est-ce qu’on va faire avec les bijoux dans les oreilles ou des cheveux longs, de longues barbes", s’interroge-t-il. 

Si la fonction d’agent de police exige la neutralité, difficile de masquer ses tatouages sous des vêtements, surtout lorsque l’été réapparaît. "Il y a le soleil qui brûle sur votre tête, avec des vêtements comme ça, tu transpires comme un cheval, comme on dit en flamand", ajoute Jan.


"Il y a d’autres choses pour assurer la crédibilité des services de police"

Si les tatouages visibles au niveau du cou et du visage restent interdits, ce projet de circulaire s’adresse à tous les membres du personnel de la police, peu importe leur cadre ou leur fonction, et ce, pour renforcer leur crédibilité. Il sera possible d'accéder à la profession en étant tatoué au niveau des bras, par exemple, mais il faudra le cacher. "Il y a d’autres choses pour assurer la crédibilité des services de police", estime Fabrice Descry, délégué permanent SNPS, "Et la neutralité, effectivement, on peut comprendre que certaines choses peuvent choquer, mais maintenant, vous savez, le tatouage, c’est un art, ça fait partie de la société, et le policier est un membre de la société".

Les candidats tatoués ne seront donc plus automatiquement recalés aux examens d’entrée, mais les syndicats espèrent la mise en place de mesures transitoires pour les agents déjà concernés.

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