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Un Belge sur deux incapable de sauver une vie: voici toutes les étapes à suivre

La Ligue Cardiologique Belge veut attirer l'attention de la population sur un constat: 1 Belge sur 2 n'oserait pas agir s'il était témoin d'un arrêt cardio-respiratoire.

En Belgique, 100.000 personnes par an sont victimes d'un arrêt cardio-respiratoire en rue, au travail, dans des lieux publics ou à la maison. Autant de lieux où n'importe qui peut être amené à secourir une personne via un appel au 112, un massage cardiaque ou l'utilisation d'un défibrillateur. Mais 47% des gens ne se sentent pas capables d'intervenir en cas d'arrêt cardiaque, et un quart de la population ne se sentirait pas à l'aise de se servir d'un "défibrillateur externe automatique". Voilà pourquoi la LCB veut sensibiliser, encourager les belges à oser réagir dans de telles situations d'urgence. On estime en effet que chaque minute qui passe après un arrêt cardiaque, fait perdre environ 10 % de chances de survie.


Plus que de 15 %

Après 5 minutes sans manœuvres de réanimation, les chances de survie ne sont ainsi plus que de l'ordre de 50 %. Après 10 minutes, soit la moyenne du temps nécessaire à la plupart des services d'urgence pour débuter la réanimation du patient, elles ne sont plus que de 15 %.


"Oser-sauver.be"

La Ligue Cardiologique Belge a créé un site "osez-sauver.be", un site pour mettre à l'honneur ceux qu'elle appelle les Chevaliers du Cœur. Des duos "sauveurs-sauvés". Des gens qui ont osé intervenir lors d'une situation d'urgence, d'un malaise et qui pourront témoigner pour sensibiliser.


"Nous n'enseignons pas assez les gestes qui sauvent"

"Cette statistique ne m'étonne pas. Il y a 2 facteurs: un facteur humain qui est la peur d'agir vis-à-vis de quelqu'un qui est en train de mourir et un facteur de connaissance car nous n'enseignons pas assez les gestes qui sauvent dans l'enseignement secondaire, à nos jeunes. Cela occasionne une perte de chances lors d'un arrêt cardio-respiratoire. Le fait d'être réanimé efficacement en attendant et avant l'arrivée du SMUR lui majore extrêmement ses chances de survie", a expliqué le Pr Alain Friart, chef de l'unité de cardiologie à l'hôpital Tivoli de La Louvière au micro de Gaëtan Sgualdino pour Bel RTL.


Les gestes qui sauvent

"La première chose est de vérifier qu'il y a bien un arrêt cardio-respiratoire. C'est-à-dire que le patient est inconscient. Il n'a aucun signe de vie et il ne bouge pas et surtout, il ne respire pas. Cela se voit car la cage thoracique ne bouge pas. Il n'y a pas de souffle d'air à la bouche. A ce moment-là, il faut dégager la tête et la relever vers l'arrière. Il faut vérifier qu'il n'y a pas d'obstruction au niveau de la bouche (un vêtement ou de la terre si c'est à l'extérieur). Il faut commencer la réanimation par massage cardiaque", a précisé le spécialiste.


Le massage cardiaque

"Le massage se fait par 100 compressions à la minute. Donc un rythme rapide en se plaçant bien les épaules au-dessus de la victime et les 2 mains sur le sternum et en comprimant son sternum pour l'enfoncer de 5cm", a ajouté le Pr Alain Friart.

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