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Pension alimentaire impayée, permis retiré: "Celui qui a pondu ça, on se demande si on lui a greffé un crâne en 3D"

George Huercano et ses chroniqueurs ont abordé le thème du retrait de permis de conduire en cas de pension alimentaire non payée et tous étaient du même avis.

À partir de cet été, les juges pourront retirer leur permis à ceux qui ne paient pas les pensions alimentaires. Georges Huercano et ses chroniqueurs sont revenus sur ce sujet dans l’émission On Refait le Monde et tous étaient du même avis : c’est une mauvaise idée.

Emmanuelle Praet, journaliste au Soir Magazine, pense qu’il y a d’autres sanctions plus appropriées et que celle-ci ne sert à rien : "Au départ j’ai cru que c’était un poisson d’avril. Puis naïvement j’ai cru que c’était une bonne idée. J’ai quand même vite été voir qu’elles étaient les possibilités antérieures et pourquoi en arriver à ça. Il faut savoir qu’il y a la possibilité, quand le papa ne paie pas, de la saisie. La saisie sur le salaire, ma saisie sur les allocations, la saisie sur la mutuelle. La justice peut saisir déjà tout ça, donc pourquoi elle ne le fait pas ? Pourquoi maintenant aller simplement rechercher le petit permis de conduire ? La deuxième possibilité, c’est faire l’abandon de famille qui est passible d’une peine de prison. Pourquoi la justice ne le fait pas et se rabat de nouveau sur ce permis de conduire ? Il ne faudra pas me faire croire qu’un papa qui sait qu’il peut aller en prison, qui sait qu’on peut lui enlever sa maison, il va avoir peur qu’on lui retire son permis de conduire. Il roulera tout simplement 15 jours, puisque c’est le maximum, sans permis."

Xavier Magnée, avocat, trouve que c’est inutile : "La voiture est un outil de travail et priver de son outil de travail quelqu’un qui n’a pas payé, ce n’est peut-être pas une bonne idée."

Michel Henrion, expert en communication, a déclaré que ça ne tenait pas debout : "C’est tout simple, celui qui a pondu ça, on se demande si on lui a greffé un crâne en 3D. Ça ne tient pas debout et ça va créer des situations encore bien plus difficiles."

Alain Raviart, expert en communication, que cette idée est contre-productive : "Au cours de droit on apprend qu’une sanction doit être juste proportionnée et efficace. Ici en l’occurrence, on ne comprend pas bien que ce soit juste, que ce soit proportionné, certainement pas, et efficacité, c’est répondre à un problème par un autre problème, donc c’est évidemment complètement contre-productif même."

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