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Un espoir pour les navetteurs de la SNCB? "Des choses vont être modifiées"

Le nouveau plan de transport de la SNCB est apparemment inadapté, puisque 86 % des navetteurs le jugent négatif. Comment en est-on arrivé là ? Peut-on le modifier pour contenter un maximum de voyageurs ? La question était au centre du débat Controverse ce dimanche sur RTL-TVI.

La SNCB a souvent fait la Une la semaine dernière. En cause, le nouveau plan de transport qui fait presque l'unanimité... contre lui. Les associations de navetteurs déplorent principalement l'amplitude moindre des horaires ainsi que la durée et la fréquence des trajets. Selon un sondage réalisé par les associations Navetteurs.be et TreinTramBus auprès de 6.927 usagers, 86% d'entre eux expriment un avis négatif quant au nouveau plan de transport de la SNCB.


"Il n'y a pas un public, mais des publics"

Les patrons des chemins de fer continuent malgré tout à défendre leurs choix, ce qui irrite bon nombre de voyageurs. "La réalité du terrain telle que nous, usagers et navetteurs, on la vit, ce sont des trains en retard matin et soir, avec des retards conséquents depuis l'adoption du nouveau plan de transport", a expliqué Xenia Maszowez, navetteuse entre Mons et Bruxelles.

"La SNCB est un service du public. Mais il n'y a pas un public, mais des publics. Quand on organise un plan de transport, ça concerne plus de 3.700 trains par jour, on doit essayer de tenir compte de la plus grande majorité des publics", a rétorqué Michael Vanloubbeck, directeur de la communication de la SNCB.

Mais pour les habitants des zones les moins connectées, les temps de parcours s'allongent et certains trains sont tout simplement supprimés. Les navetteurs ont du mal à comprendre cette logique. "Ce qu'on veut maintenant, ce sont des prises de décision et qu'on n'ait qu'un seul objectif qui est le navetteur. Et ça, on a tendance à l'oublier", a confié Gianni Tabbone, président de l'asbl "Navetteurs.be".


La politiciens focalisés sur leur guerre des camps

Entre politiciens, le nouveau plan de transport fait aussi des étincelles. "Moi j'hérite de ce plan de transport et j'assume ce plan de transport. Je ne suis pas sourde et j'entends toutes les doléances des navetteurs. Il y a des choses qui vont être modifiées. Il y a déjà 40 wagons supplémentaires qui ont été mis là où il y avait des problèmes de suroccupation", a indiqué Jacqueline Galant, ministre de la mobilité.

"La moyenne du temps de parcours pour la Wallonie, pour rejoindre les grandes villes wallonnes et Bruxelles, c'est 10% en plus", a tenu à souligner Karine Lalieux, députée fédérale (PS).

"Mais Madame Lalieux, vous l'avez voté ce plan de transport (sous le gouvernement précédent)", a alors répondu Jacqueline Galant.

Bref, on le voit, entre les guerres de clans et des patrons qui défendent leur plan bec et ongles, le navetteur semble oublié, comme l'a témoigné Xenia Maszowez. "Nous vos chiffres et vos analyses, on est au-dessus de tout ça. Tous les jours, matin et soir, notre train démarre en retard", a-t-elle conclu.

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