Accueil Actu

Qui montera les marches à Cannes? Les paris sont ouverts

Jacques Audiard, Xavier Dolan, Asghar Farhadi... Qui foulera le tapis rouge du Festival de Cannes en mai, avec l'espoir de succéder à la Palme d'or 2017 "The Square"? Les paris sont ouverts, à moins de deux semaines de l'annonce de la sélection.

Pour cette 71e édition, du 8 au 19 mai, qui devrait être marquée par les lendemains de l'affaire Weinstein, plusieurs noms bruissent déjà sur toutes les lèvres, en particulier pour la vingtaine de films en compétition pour la Palme d'or.

Ces longs métrages, dont la liste sera dévoilée le 12 avril par le délégué général du Festival Thierry Frémaux, seront départagés par un jury présidé par l'actrice australienne Cate Blanchett.

Parmi les possible candidats, les Français sont comme d'habitude nombreux. Pourrait notamment figurer sur la liste Jacques Audiard - Palme d'or 2015 pour "Dheepan" - avec son western américain "Les Frères Sisters", avec Joaquin Phoenix, John C. Reilly et Jake Gyllenhaal.

Philippe Faucon, qui avait séduit en 2015 avec "Fatima" à la Quinzaine des réalisateurs, pourrait être retenu pour "Amin", l'histoire d'un homme venu de Mauritanie pour travailler sur des chantiers.

Parmi les femmes, Claire Denis pourrait prétendre à la compétition avec "High Life", son premier film de science-fiction en anglais avec Robert Pattinson, Patricia Arquette et Juliette Binoche.

Mia Hansen-Love ("L'Avenir") serait aussi sur les rangs avec "Maya", sur le destin d'un jeune reporter de guerre (incarné par Roman Kolinka), ou Eva Husson avec "Les Filles du soleil" (avec Golshifteh Farahani).

L'auteur de "L'Exercice de l'Etat" Pierre Schoeller pourrait quant à lui être là avec "Un peuple et son roi", situé à l'époque de la Révolution française, avec Laurent Laffite en Louis XVI, Louis Garrel en Robespierre ou Denis Lavant en Marat.

Autre concurrent possible, Olivier Assayas, habitué du Festival, avec "E-Book", avec Guillaume Canet, Vincent Macaigne et Juliette Binoche.

Le réalisateur de "La Loi du marché" Stéphane Brizé pourrait aussi monter les marches avec "Un autre monde", nouveau film social avec Vincent Lindon, et Christophe Honoré avec "Plaire, aimer et courir vite" avec Vincent Lacoste et Pierre Deladonchamps.

- Malick, Godard ou Gilliam -

Pour l'Amérique du Nord, le prodige québecois Xavier Dolan, chouchou de Cannes, pourrait être de retour avec son attendu "Ma Vie avec John F. Donovan".

Autre prodige, le Franco-Américain de 33 ans Damien Chazelle, auteur du multi-récompensé "La La Land", pourrait également être là avec "First Man", film sur l'astronaute américain Neil Armstrong avec Ryan Gosling.

Le cinéaste américain culte Terrence Malick aurait de bonnes chances avec "Radegund", sur une figure de la résistance autrichienne à Hitler.

Pour l'Europe, l'Italien Paolo Sorrentino pourrait concourrir avec "Loro", film sur Silvio Berlusconi avec Toni Servillo; le Hongrois Laszlo Nemes ("Le Fils de Saul") avec "Sunset" ou le Grec Yorgos Lanthimos avec "The Favourite", avec Emma Stone.

Le légendaire Franco-Suisse Jean-Luc Godard pourrait aussi être sur la Croisette avec "Livre d'image", le controversé Lars Von Trier avec "The House that Jack Built" avec Uma Thurman et Matt Dillon, et le Monthy Python Terry Gilliam avec son film maudit "L'Homme qui tua Don Quichotte" commencé... il y a 17 ans.

L'Iranien Asghar Farhadi serait attendu avec "Todos lo saben" ("Everybody Knows"), thriller psychologique avec le couple Javier Bardem-Penélope Cruz.

L'Asie pourrait être représentée par la Japonaise Naomi Kawase ("Vision", avec encore Juliette Binoche) ou le Chinois Jia Zhangke ("Ash is Purest White").

L'Amérique Latine le serait peut-être par l'Argentin Pablo Trapero ("La Quietud", avec Bérénice Bejo) ou le Mexicain Carlos Reygadas ("Where Life is born").

La préparation de cette 71e édition a par ailleurs été marquée par un certain nombre de changements, présentés par Thierry Frémaux.

Il a notamment annoncé que la presse découvrirait cette année les films en compétition en même temps que leur première mondiale dans la soirée, alors que les journalistes pouvaient jusqu'à présent les voir avant.

Une annonce qui a suscité les inquiétudes de plusieurs organisations de critiques, soucieuses des effets de ces changements sur leurs conditions de travail.

À lire aussi

Sélectionné pour vous