Partager:
Le dérapage de Rudi Vervoort a été largement évoqué dans l'émission "On refait le monde", dimanche sur RTL-TVI. Outre les propos du ministre-président bruxellois, les réactions de certains partis ont été vivement critiquées.
Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) a asséné une charge particulièrement violente mercredi contre la volonté du gouvernement fédéral de déchoir de la nationalité belge les binationaux condamnés pour des faits de terrorisme, comparant cette mesure au régime nazi. Une comparaison qui a soulevé une vague de critiques émanant de toutes parts, forçant le principal intéressé à retirer ses propos et à présenter ses excuses.
Des attitudes "dérangeantes" de la part de 3 partis
Dans l'émission "On refait le monde", les chroniqueurs sont revenus sur ce dérapage politique. Mais selon eux, outre le spropos de Vervoort lui-même, certaines réactions ne sont pas exemptes de tout reproche. "Il y a quelque chose de particulièrement dérangeant dans cette affaire, de la part de trois partis politiques. Quand Jan Jambon et Theo Francken, qui ont eu des propos et des attitudes absolument inadmissibles concernant la collaboration, je vous signale que c'est le même sujet, le PS est entré à fond dans l'affaire mais le Premier minsitre a eu une réaction timide. Ici, dans l'heure, le Premier ministre y va à fond alors que le PS défend Rudi Vervoort. Ca ne va pas ça. Ce sont des indignations à la carte, alors que ce sont des valeurs qui nous sont fondamentales. Tous ces partis perdent en crédibilité. Et alors la N-VA, ça c'est le ponpon ! Quand Jan Jambon vient donner une leçon de bien parler et de bonne conscience, on en est où ?", s'est interrogé Alian Raviart.
"Je ne comprends pas !"
Mathieu Col, présentateur de l'émission, a ajouté que toutes ces réactions émanant des différents partis, y compris la N-VA, "démontrent l'énormité des propos de Rudi Vervoort".
Une opinion partagée par Martine Dubuisson, journaliste au journal Le Soir. "Ca me sidère depuis toujours. Je ne comprends pas que des hommes politiques puissent faire des erreurs pareilles. D'autant que ce ne sont pas des jeunes qui débarquent depuis trois mois. Il a déjà une carrière derrière lui. (...) Et en plus, après s'être excusé, quand il en parle le lendemain, il semble ne pas encore avoir compris ce qui lui arrivait. (...) Il fait un amalgame. Je pense qu'il a voulu ouvrir un débat sur la déchéance de nationalité, mais au lieu d'ouvrir le débat il se fourvoit complètement", a-t-elle confié.
