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L'ingestion de plastiques altère le fonctionnement des oiseaux marins

(Belga) L'ingestion de débris plastiques affecte négativement la composition sanguine et la physiologie d'oiseaux marins par ailleurs en bonne santé, révèle une étude scientifique publiée mardi.

Les chercheurs ont analysé des échantillons de sang et de plastiques prélevés sur des puffins à pieds pâles, une espèce d'oiseaux dont la population décline. Elle a été listée parmi les espèces presque menacées en Australie, sur l'île Lord Howe dans l'Océan pacifique. "L'ingestion de plastique a été impliquée dans ce déclin mais les mécanismes par lesquels cela affecte les puffins sont mal compris", a pointé Jennifer Lavers, principale autrice de l'étude et chercheuse à l'Institute for Marine and Antarctic Studies de l'Université de Tasmanie. "Notre étude a révélé que les oiseaux qui ingèrent du plastique affichent une réduction du taux de calcium dans le sang, de la masse corporelle, de la longueur des ailes ainsi que de la longueur de la tête et du bec." "La présence de plastique a également une influence négative sur la fonction rénale des oiseaux, entraînant une concentration plus élevée en acide urique, ainsi que sur leur cholestérol et leurs enzymes", a poursuivi Mme Lavers. L'étude a été publiée mardi dans la revue Environmental Science and Technology. "Le plastique est intrinsèquement toxique. (...) Une fois ingéré, les toxines absorbées se déversent dans le flux sanguin de l'animal et contribuent à des problèmes neurologiques, comportementaux et de reproduction (...) et, dans les cas extrêmes, mènent à la mort des individus", conclut l'étude. Jennifer Lavers souligne que la simple présence de plastique suffit à entraîner des conséquences négatives, "suggérant que toute ingestion de plastique est suffisante pour avoir un impact". (Belga)

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