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Le magnétisme démystifié en 60 expériences

L'aimant qui tient sur un frigo, l'effet "montagne" des vélos d'appartement, les plaques à induction... ce n'est pas de la magie mais du magnétisme: la preuve en une soixantaine d'expérience au Palais de la découverte à Paris.

"Nous allons chercher le public avec de la physique du quotidien, l'aimant qui colle au frigo, pour petit à petit, par une histoire, les amener jusqu'à la recherche", explique Hélène Fisher, chercheuse à l'institut Jean-Lamour, conceptrice scientifique et productrice de l'exposition "Magnétique" (jusqu'à mai 2020).

En cinq îlot, les visiteurs (de plus de 12 ans) découvrent les différentes propriétés et l'utilité du magnétisme via des questions simples: "Où le trouver ? Comment l'expliquer ? Pour quoi faire ?" Le tout en évitant consciencieusement la question "qu'est ce que le magnétisme ?", trop frontale et surtout trop intimidante.

"A chaque expérience, le visiteur comprend quelque chose qui lui sert pour aborder la manipulation d'après", explique Clémentine Bouyé, responsable scientifique du Palais de la découverte.

Le public est invité à tester l'intensité des forces de répulsion d'aimants, à visualiser un champs magnétique à l'aide de poudre de fer ou encore à faire "danser" un ferrofluide, une solution liquide qui contient du métal, à l'aide d'un micro "qui fait passer des vibrations sonores en signal électrique".

L'origine des propriétés magnétiques des matériaux est abordé en "zoomant à l'intérieur d'un aimant" pour visualiser l'organisation des atomes entre eux.

Les visiteurs sont également invité à envoyer du vent dans les pales d'une mini éolienne qui, en faisant tourner un aimant dans une bobine, produit de l’électricité. Et à découvrir le principe des ralentisseurs à courants de Foucault "utilisé dans les vélos d'appartement pour freiner les roues et nous donner l'impression de monter une colline", explique Elise Schubert, responsable scientifique du Palais de la découverte.

L'exposition, qui ouvre ses portes mardi, décortique également le fonctionnement de nos plaques à inductions, le codage de nos ordinateurs qui s’opère sur un support magnétique et les recherches en cours à l'institut Jean-Lamour (à l'origine de l'exposition) pour fabriquer de nouveaux matériaux aux propriétés nouvelles.

"L'idée ce n'est pas de faire de super manips, de jeter de la poudre aux yeux, mais bien d'expliquer. Sinon c'est de la magie !", note Hélène Fisher qui depuis 2011 "avec sa voiture et plein de matériel" va "au devant des gens, des jeunes en particulier, pour donner envie, créer un déclic".

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