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Les soins de santé mentale, parents pauvres du système de santé belge

(Belga) Les soins de santé mentale restent les parents pauvres du système de santé belge, affirme mercredi le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), qui publie un "check-up" du système de santé, élaboré en collaboration avec le centre fédéral de recherche Sciensano, l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI) et le SPF Santé publique.

Pour cette quatrième édition du "check-up", 121 indicateurs ont été passés au crible, et les points forts et faibles pointés par des feux verts et rouges. Selon le rapport, les soins de santé mentale restent donc les parents pauvres du système, avec des délais d'attente parfois considérables avant un premier contact. Par ailleurs, "les prescriptions d'antidépresseurs continuent à augmenter, comme partout en Europe, mais les chiffres belges restent plus élevés que la moyenne, surtout en Wallonie", pointe le KCE. "Les soins préventifs décrochent aussi un score plutôt médiocre", note-t-il encore. Ainsi, pour les vaccins, seule la couverture des nourrissons atteint un niveau acceptable, alors que la vaccination des adolescents contre la rougeole est trop faible en Wallonie et à Bruxelles et celle contre la grippe est insuffisante chez les personnes âgées dans les trois régions. Par ailleurs, le dépistage du cancer du sein est trop peu suivi, en particulier à Bruxelles et en Wallonie. De manière plus générale, en matière de qualité des soins, il ressort que leur efficacité est plutôt bonne, mais que leur sécurité est moyenne avec un feu orange pour les infections nosocomiales (associées aux soins, ndlr). En ce qui concerne leur adéquation (leur conformité aux recommandations de bonne pratique), une surconsommation d'antibiotiques est relevée par le KCE. "Les indicateurs relatifs à la médecine générale et aux soins infirmiers mettent en question la capacité de la Belgique à faire face au vieillissement de la population et à l'augmentation des maladies chroniques", note encore le centre fédéral. Le nombre de médecins généralistes en exercice mais aussi leur âge moyen posent ainsi question. Quant aux postes en personnel infirmier, ils sont difficiles à pourvoir. Des feux verts sont tout de même attribués notamment en rapport avec le taux de survie à 5 ans après un cancer colorectal, à la mortalité néonatale ou encore au recours aux médicaments bon marché. Le rapport s'inscrit "dans une démarche internationale de monitoring des systèmes de soins à travers l'Europe. Il permet aux autorités des différents pays de planifier leur stratégie de santé, d'établir des comparaisons entre pays et de se fixer des objectifs à atteindre", conclut le KCE. (Belga)

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