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Allemagne: dialogue renoué entre les conducteurs de train et Deutsche Bahn

Le syndicat allemand GDL des conducteurs de train et la compagnie publique Deutsche Bahn vont renouer le dialogue par une "rencontre au sommet" mardi, qui laisse entrevoir une sortie de crise après plusieurs semaines de conflit et de grèves sporadiques.

Ni GDL ni Deutsche Bahn n'ont donné de précision quant au lieu, à l'heure ou aux participants à cette réunion.

Le patron de GDL, Manfred Schell, s'est dit lundi "certain" d'arriver à un compromis avant Noël avec la direction de la Deutsche Bahn, lors d'une rencontre avec la presse à Berlin.

"On arrivera à un compromis, il n'y aura pas de grèves à Noël. J'en suis certain", a-t-il déclaré. "La situation ne peut empirer davantage", a indiqué M. Schell, estimant que "la pression s'était accrue sur la direction de Deutsche Bahn".

Interrogé sur la rencontre prévue mardi, le patron de GDL a dit: "Je m'attends à une nouvelle offre de la direction. Mais au cours des derniers mois, mes espoirs ont diminué." Le but de cette rencontre est "d'ouvrir officiellement des négociations", a précisé M. Schell, et non de parvenir tout de suite à un accord.

Plus optimiste, l'un des membres du conseil de surveillance de Deutsche Bahn, Georg Brunhuber, "part du principe qu'une solution sera trouvée dans les huit jours", a-t-il déclaré à la radio bavaroise Bayern2.

Selon le quotidien Financial Times Deutschland de lundi, l'opérateur public serait prêt à céder à la revendication de GDL d'une hausse de salaire nette d'au moins 10%.

Dans le cas contraire, GDL menace d'annoncer une grève illimitée et totale, après avoir déjà perturbé pendant plus de soixante heures en fin de semaine dernière les chemins de fer allemands, des grandes lignes aux trains de banlieue en passant par le frêt.

Dans sa dernière proposition à GDL, Deutsche Bahn offrait certes une revalorisation de 10% des salaires des 20.000 conducteurs de train (sur 190.000 salariés au total), mais basée en grande partie sur un accroissement du temps de travail. Le syndicat réclame au contraire une hausse nette d'au moins 10% mais sans heures supplémentaires.

Une revalorisation de 15 ou 16% "serait un bon résultat", a estimé le chef de GDL, qui avait au départ réclamé une hausse allant jusqu'à 31% des salaires.

Par ailleurs, pour GDL, "une convention collective spécifique reste la priorité", a assuré M. Schell. Jusqu'ici, Deutsche Bahn a rejeté catégoriquement cette revendication, au nom d'un traitement égalitaire des salariés au sein de l'entreprise.

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