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L'inflation au plus haut depuis près de 50 ans: comment va se passer l'indexation des salaires ?

L'inflation est passée de 9,94% en août à 11,27% en septembre. Il faut remonter à 1975 pour retrouver un niveau d'inflation aussi élevé. Qui dit inflation en Belgique, dit aussi indexation des salaires. Une bonne nouvelle pour les employés, peut-être un peu plus compliquée à gérer pour certains patrons. Mais tout le monde ne sera pas augmenté de la même façon, ni au même moment.

C'est la conséquence directe de l’inflation : 500.000 employés de la commission paritaire 200, la plus importante du pays, verront leur salaire augmenter dès le 1er janvier prochain. Cette indexation annuelle qui concerne également d’autres secteurs, comme l’horeca et le transport routier, dépassera les 10%.

"Dans le secteur privé, ce qui est important de comprendre, c’est que l’indexation des salaires est prévue différemment selon les différentes commissions paritaires. Il y en a qui indexent annuellement, d’autres mensuellement et il y a encore d’autres formules. Et évidemment, plus l’inflation augmente, plus l’indexation sera importante", explique Matthieu Dewèvre, conseiller au service d’études de l’union des classes moyennes (UCM).

En octobre, ce sont les salaires de la construction, du bois, du commerce ou de l’alimentation qui recevront un coup de pouce, à savoir une indexation trimestrielle d’environ 2%.

"C’est comme ça si on engageait une personne supplémentaire"

Il est impossible de détailler les 160 commissions paritaires que compte la Belgique, mais pour chaque entreprise ces indexations à répétition représentent souvent l’équivalent de plusieurs engagements. "C’est comme ça si on engageait une personne supplémentaire sauf que vous n’avez pas les effets bénéfiques d’un engagement supplémentaire. Vous n’avez que l mauvais côté des choses, c’est-à-dire le coût et ça c’est problématique. Je vous rappelle que nos PME ont été fragilisées avec le covid", souligne Pierre-Frédéric Nyst, président de l’union des classes moyennes (UCM).

Redoutant un impact négatif pour l’économie, l’UCM réclame une défiscalisation de ces index, autrement dit une augmentation nette pour les travailleurs sans charges pour les entreprises.

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