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La Bourse de Paris tente de se ressaisir mais reste dans le rouge

La Bourse de Paris tentait de se ressaisir mercredi à la mi-journée (-0,25%), malgré l'environnement politique incertain et le regain de tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

A 13H50 (11H50 GMT), l'indice CAC 40 perdait 13,77 points à 5.424,29 points, dans un volume d'échange de 1,9 milliard d'euros. La veille, il avait fini en recul de 1,29% à 5.438,06 points.

La cote parisienne a ouvert en terrain négatif puis s'est enfoncée dans le rouge, mais elle est parvenu à réduire un peu ses pertes en fin de matinée.

La Bourse de New York se préparait de son côté à débuter la séance dans le vert.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, gagnait 0,63%. Celui de l'indice élargi S&P 500 prenait 0,50% tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 0,40%.

"L'incertitude politique plane toujours sur l'Italie et l'Espagne", a souligné David Madden, un analyste de CMC Market, qui précise que les "chasseurs de bonnes affaires" ont soutenu les marchés actions mercredi matin.

"Les marchés intègrent progressivement l'idée que le retour aux urnes en Italie est inévitable, mais surtout qu'il pourrait se traduire par un raz-de-marée en faveur des populistes", ont indiqué de leur côté les analystes du courtier Aurel BGC.

"Sauf si l'euro est effectivement au centre de la campagne car les tensions financières pourraient faire hésiter les Italiens", ont-ils ajouté.

L'Italie attendait mercredi dans la confusion la formation du gouvernement de Carlo Cottarelli, ancien haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), alors que l'hypothèse d'un exécutif populiste refait surface.

Aucun des grands partis n'envisageant pour l'instant de voter la confiance, le gouvernement Cottarelli, s'il est formé, devrait seulement expédier les affaires courantes avant des élections annoncées pour "après le mois d'août".

Par ailleurs, "les incertitudes autour des négociations commerciales de l'administration Trump avec ses partenaires chinois et européens, et les informations divergentes concernant la Corée du Nord, sont aussi des éléments de volatilité pour le marché action", selon les analystes d'Aurel BGC.

L'administration Trump a notamment remis un coup de pression sur la Chine mardi en dévoilant qu'elle préparait toujours des mesures punitives contre la Chine, en dépit de la trêve annoncée il y a dix jours, une attitude aussitôt dénoncée par Pékin.

L'OCDE a appelé mercredi à éviter "une escalade" dans les tensions commerciales sous peine de perturber "significativement" la croissance mondiale, à deux jours de la possible application par Washington de taxes punitives sur l'acier et l'aluminium importés.

- Vivendi à la peine -

L'organisation a légèrement revu à la baisse ses prévisions pour la croissance mondiale cette année à 3,8% contre 3,9% en mars dernier, laissant sans changement celle pour l'année prochaine à 3,9%.

Le taux du chômage en Allemagne a baissé en mai, à 5,2%, pour afficher son plus bas niveau depuis la Réunification du pays en 1990.

En Allemagne, l'inflation définitive en mai ainsi que les chiffres du chômage pour le même mois sont au programme.

En France, les dépenses de consommation des ménages en biens se sont repliées de 1,5% en avril, tandis que la croissance économique a atteint 0,2% au premier trimestre, soit 0,1 point de moins que ce qui avait été préalablement annoncé, selon une deuxième estimation de l'Insee.

Plus tard dans la journée, les acteurs de marché découvriront également la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre aux Etats-Unis ainsi que le Livre Beige de la Banque centrale américaine (Fed).

En matière de valeurs, Vivendi perdait 4,14% à 21,32 euros, après que sa filiale Canal+ a perdu les droits de la Ligue 1 pour 2020-2024.

Safran profitait (+0,60% à 101,00 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" précédemment par Oddo BHF.

Carrefour grappillait 0,29% à 15,58 euros, après avoir annoncé que le groupe ne renouvellerait pas en 2019 ses partenariats de longue date avec l'équipe de France de football et le Tour de France.

Wavestone (ex-Solucom) bondissait de 6,58% à 162 euros, après avoir vu son bénéfice net progresser de 33% lors de son exercice annuel décalé 2017-2018, à 26,6 millions d'euros.

Voluntis était en recul de 8,29% à 12,84 euros, pour sa première journée de cotation. La société, spécialisée dans les logiciels thérapeutiques, avait annoncé mardi soir avoir fixé à 14 euros son prix d'introduction en Bourse, ce qui lui a permis de lever 30,1 millions d'euros.

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