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Wall Street termine dans le rouge après un nouveau repli de la tech

La Bourse de New York a terminé dans le rouge jeudi, au lendemain d'une réunion de la Banque centrale américaine et après une nouvelle séance difficile pour le secteur technologique, dans le sillage d'indicateurs américains mitigés.

A la clôture, le Dow Jones Industrial Average a terminé en retrait de 0,47% à 27.901,98 points tandis que le Nasdaq a perdu encore 1,27%, presque comme la veille, pour finir à 10.910,28 points.

Le Nasdaq, qui regroupe les valeurs technologiques et qui avait subi de fortes pertes la semaine dernière, a été plombé notamment par Amazon (-2,25%), Apple (-1,60%) et surtout Tesla (-4,15%).

L'indice élargi S&P 500 a terminé aussi en territoire négatif, perdant 0,84% à 3.357,01 points.

Mercredi, la Bourse de New York avait terminé sans direction, le Dow Jones Industrial Average grappillant 0,13% et le Nasdaq perdant 1,25%.

"La correction n'est pas finie", a affirmé Maris Ogg de Tower Bridge Advisors, qui trouve ce repli "plutôt sain".

"Les actions qui ont le plus crû (ces derniers mois) sont celles qui sont descendues le plus" au cours des dernières séances, a-t-elle ajouté. Au sein des valeurs technologiques, "personne ne peut être surpris qu'il puisse y avoir une correction".

Les investisseurs digéraient aussi les décisions de la Réserve fédérale (Fed) et des indicateurs mitigés pour l'économie américaine.

Malgré la quasi-promesse de garder les taux bas jusqu'à la fin de 2023, le président de la Fed Jerome Powell a aussi souligné mercredi les incertitudes de la reprise, qui dépend "étroitement de l'évolution du virus".

Le patron de la Fed a également de nouveau insisté sur l'importance d'une aide budgétaire pour relancer l'économie.

"Je crois que les investisseurs ont été déçus du fait que la Fed n'a pas augmenté la durée de la maturité des actifs qu'elle achète", ce qui serait un effort supplémentaire de la Banque centrale pour injecter des liquidités et soutenir la reprise, a souligné Karl Haeling de LBBW.

"Mais c'est une réaction à court terme", a-t-il assuré. "Dans l'ensemble, la politique monétaire de la Fed est très favorable à l'économie", a affirmé cet analyste.

Des indicateurs mitigés jeudi n'ont pas dopé l'enthousiasme des investisseurs.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé aux Etats-Unis la semaine passée, mais sont restées supérieures aux attentes, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.

Les mises en chantier de logements ont déçu aussi, reculant plus que prévu en août (-5,1%).

- Snowflake dégonfle un peu -

Sur le front des valeurs, Snowflake, une société de stockages de données sur le cloud entrée en fanfare en Bourse mercredi, a perdu un peu de sa hauteur.

Après avoir plus que doublé son prix d'introduction la veille pour conclure à 253,93 dollars, représentant au passage la plus grosse IPO de l'année, le titre du groupe, fondé par deux Français en Californie, a perdu 10,39% à 227,54 dollars.

L'action Kodak qui s'était envolée la veille (+36,6%), a poursuivi sa hausse (+25,73%) pour s'établir à 10,70 dollars. Un rapport publié mercredi a exonéré le groupe de délit d'initié en rapport avec un gros prêt gouvernemental reçu pour produire des composants de médicaments génériques.

Oracle et Walmart qui espèrent nouer un accord avec l'application de videos TikTok ont évolué de manière dispersée: le géant de la distribution Walmart a gagné 0,32% tandis que le fabricant de logiciels Oracle perdait 0,41%.

Les laboratoires AstraZeneca qui ont repris leurs tests sur le vaccin contre le coronavirus, ont grimpé de 1,47% alors que les futurs vaccins sont de plus en plus un argument de campagne aux Etats-Unis avant l'élection présidentielle. Pfizer également a terminé dans le vert (+0,11%).

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine, en recul en cours de séance, remontait à 0,6920% contre 0,6800% mercredi soir.

  1. Nasdaq

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