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"Comme on n'a pas encore le droit de vote, on doit s'exprimer autrement" : des manifestations étudiantes dégénèrent à Paris

"Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron": plusieurs lycées ont été bloqués jeudi à Paris par des élèves qui protestent contre l'affiche du second second tour de l'élection présidentielle.

Des heurts entre manifestants et policiers ont eu lieu, lors d'une manifestation "anticapitaliste" et "antifasciste" de lycéens parisiens qui affirment refuser le choix entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour la présidence. D'après la préfecture de police de Paris contactée par Reuters, "il y a eu quelques dégradations de mobilier urbain". Les manifestants ont lancé des fumigènes et des verres contre la police, qui a riposté à l'aide de gaz lacrymogène.


Blocage et rassemblements

A 08H30, "une vingtaine" de lycées parisiens étaient "diversement mobilisés", a déclaré à l'AFP le rectorat de Paris, précisant que quatre établissements étaient bloqués et six autres partiellement. "Pour les autres, ce sont des tentatives de blocage et ou des rassemblements devant l'établissement", a précisé le rectorat.

Devant le lycée Voltaire, dans l'est parisien, une centaine de jeunes, certains le visage dissimulé par un foulard, se sont rassemblés, a constaté un journaliste de l'AFP. Des poubelles ont été placées devant les portes de l'établissement. Les manifestants ont posé dessus des pancartes avec les mentions "Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron", "leurs élections, notre avenir". Un drapeau anarchiste flottait également.


"On doit s'exprimer autrement"

Selon Anouk, 16 ans, un "sit-in pacifique" a été organisé devant le lycée Buffon dans le XVe arrondissement de Paris. "On se désolidarise des blocus et des manifestations violentes, on veut garder une légitimité maximale", a dit l'élève de terminale. "On est en désaccord avec les valeurs portées par le Front national, et comme on n'a pas encore le droit de vote, on doit s'exprimer autrement", a-t-elle ajouté.

Des manifestations ont également eu lieu à Rennes, où près de 2.000 personnes sont descendues dans les rues: des lycéens, mais aussi des étudiants et des militants d'extrême gauche. 

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