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Le corps de Lola, 12 ans, retrouvé dans une valise à Paris: "Elle était belle, toujours souriante"

Elle avait 12 ans et rentrait du collège. Le corps de la petite Lola a été retrouvé vendredi soir dans une malle en plastique près de chez elle, dans le XIX arrondissement de Paris. Ce dimanche, quatre personnes étaient toujours en garde à vue dans le cadre de cette affaire macabre.

Parmi les quatre personnes toujours en garde à vue figurent la principale suspecte, sa soeur, ainsi que deux hommes, selon une source proche du dossier. La principale suspecte, interpellée samedi matin à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), pourrait être atteinte de troubles psychiques, selon cette même source. 

Les deux femmes sont nées en 1996 et 1998, tandis que les deux hommes, dont l'un est né en 1979, sont plus âgés, selon la source proche de l'enquête. 

Aucune indication n'a filtré sur leur éventuel rôle dans le meurtre de la collégienne, prénommée Lola.

Au moins six personnes avaient initialement été placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans, confiée à la brigade criminelle. Les gardes à vue de deux hommes, dont le SDF qui a découvert la malle renfermant le corps de Lola, ont depuis été levées sans poursuite à ce stade.

La malle découverte en bas de son immeuble

Il était 23h vendredi quand un sans-abri a signalé à la police la découverte d'une boîte opaque renfermant le corps d'une jeune fille, dans la cour intérieure d'un immeuble. Le corps de la collégienne était dissimulé par des tissus, selon des sources proches du dossier. Deux valises étaient posées à côté de la boîte. La malle a été retrouvée en bas de l'immeuble de dix étages où la jeune fille, Lola, habitait, et dont le père était le gardien, selon le parquet qui a ouvert une enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans.

Les chiffres "1" et "0" étaient inscrits sur le corps de la collégienne

Une autopsie pratiquée samedi a établi que la victime est morte asphyxiée, selon une source proche de l'enquête. Selon des sources proches du dossier, les premières constatations font état d'une tête presque arrachée et les chiffres 1 et 0 inscrits sur le corps de la collégienne.

Dans la nuit, les enquêteurs ont interpellé trois personnes à proximité des lieux puis une femme samedi matin à Bois-Colombes, près de Paris, tous placés en garde à vue, ainsi que deux autres personnes. Leur rôle reste à déterminer. La brigade criminelle procède à de multiples investigations pour comprendre le déroulement des faits et établir le mobile du ou des auteurs.

"C'est horrible"

Le père de la jeune fille, inquiet vendredi à 15h de ne pas la voir rentrer du collège tout proche, avait prévenu sa femme qui avait signalé la disparition au commissariat. Sur sa page Facebook consultée par l'AFP, la mère avait lancé vendredi après-midi un appel à témoins en décrivant sa fille. Deux photos accompagnent cette publication. L'une montre l'adolescente souriante avec ses longs cheveux blonds. Sur la deuxième, apparemment issue d'images de vidéosurveillance, on voit une jeune femme inconnue pénétrer dans un immeuble.

Dans sa publication, la mère précise que sa fille a été vue "pour la dernière fois à 15H20 en compagnie d'une fille qu'on ne connaît pas" dans leur résidence. Dans l'après-midi, quelques élèves tournaient dans le quartier à trottinette, a constaté une journaliste de l'AFP. Ryan, 12 ans, qui se présente comme un ami de la collégienne, a confié qu'il était "choqué".

Devant l'immeuble de la victime, des fleurs, des bougies et des mots d'hommage ont été déposés. "Malgré le temps, je ne t'oublierai jamais", écrit sa meilleure amie.

Des parents d'élèves sont venus parler avec des habitants en état de choc. Amélie, une mère de famille dont le fils était dans la même classe que Lola l'an dernier, jure qu'il n'ira "certainement plus à l'école et n'en sortira pas non plus en étant non accompagné". "C'est horrible, horrible, j'ai peur de laisser mes enfants dans le quartier", a aussi dit à l'AFP la mère d'un autre collégien, qui a souhaité conserver l'anonymat. L'affaire a provoqué un choc et une vive émotion, surtout dans le quartier de la petite Lola.

Andréa, amie de la famille, sèche ses larmes dans son sweat-shirt : "Blonde, les yeux verts, une petite mimi, une petite fleur, une princesse. J'ai le cœur coupé. Aujourd'hui, c'aurait pu être la mienne."

Mathias, un habitant de la résidence est ému. Il dépose un germe sur le muret où se trouve l'hommage : "Je suis parti à 13h de chez moi. Je me disais que peut-être si j'avais été dans l'immeuble, j'aurais pu faire quelque chose. Ça m'a fait un choc." A vingt mètres de là, la boulangerie préférée de la petite Lola. Impossible pour Samia, la vendeuse, de masquer sa peine: "C'était une fille qui venait tous les jours acheter des bonbons. Elle était belle, toujours souriante, cheveu long. Elle va me manquer vraiment."

Un soutien psychologique doit être mis en place lundi matin pour les élèves et les personnels du collège où Lola était élève.

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