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Nantes: 261 migrants évacués d'un ex-lycée, nouveau campement au centre-ville

Quelque 261 migrants ont été évacués par les forces de l'ordre jeudi matin à Nantes d'un ex-lycée qu'ils occupaient, après avoir été expulsés fin juillet d'un square du centre de Nantes, a-t-on appris auprès de la mairie et de la préfecture.

Les migrants évacués se sont ensuite regroupés au square d'où ils avaient été expulsés le 23 juillet. Ils y étaient encore en milieu d'après-midi. Ils y ont rejoint une centaine d'autres migrants qui y avaient déjà trouvé refuge dès le lendemain de cette première évacuation, et y avaient monté une trentaine de tentes.

Les "261 migrants qui occupaient illégalement un ancien lycée, propriété de la ville de Nantes, ont été évacués ce matin par les forces de l'ordre", a annoncé la préfecture de Loire-Atlantique.

"Parmi ces 261 migrants figurent deux femmes (...) accompagnées de leur conjoint, qui ont été invitées par le SIAO (Service intégré d'accueil et d'orientation, NDLR), présent sur place, à contacter le 115", selon cette même source qui précise que "l'évacuation s'est déroulée sans incident et n'a rencontré aucune résistance".

Le 23 juillet, 455 migrants, essentiellement originaires du Soudan et d'Érythrée, avaient été évacués du square Daviais à la demande de la préfecture. Le campement y était installé depuis plus d'un mois, dans une situation sanitaire préoccupante, avec un seul point d'eau et un seul sanitaire. La présence de rats et des cas de gale avaient été signalés.

"147 personnes, les plus vulnérables, ont pu se voir proposer un hébergement à cette occasion", précise la mairie de Nantes dans un communiqué jeudi.

Les associations venues en aide aux migrants avaient "décidé collectivement de les installer dans l'ancien lycée Leloup-Bouyer, propriété de la ville inoccupée depuis longtemps et ouverte à tout vent", explique le collectif de soutien aux migrants de Nantes dans un communiqué.

A la demande cette fois de la mairie de Nantes, l'ex-lycée a été à son tour évacué jeudi matin par les forces de l'ordre, après le passage d'un huissier lundi venu signifier aux occupants de quitter les lieux.

"Plus de 500 personnes migrantes sont actuellement hébergées directement ou indirectement par la ville de Nantes. Toutefois, il est impossible que le lycée Leloup-Bouhier, qui fait actuellement l'objet de travaux en vue de sa transformation en école, soit occupé", a précisé dans ce communiqué Aïcha Bassal, adjointe à la mairie de Nantes.

"La ville de Nantes doit ouvrir cette nouvelle école à la rentrée 2020, les travaux doivent pouvoir se dérouler selon le calendrier prévu", a-t-elle ajouté.

"L'expulsion s'est faite sans leur laisser le temps de récupérer leurs effets personnels, ils sont de nouveau à la rue sans solution pour ce soir où dormir", a expliqué à l'AFP François Prochasson, du collectif de soutien aux migrants.

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