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233 morts dans l'incendie d'une discothèque au Brésil: un des propriétaires et deux musiciens arrêtés

L'un des propriétaires de la discothèque Kiss à Santa Maria, dans le sud du Brésil, où 231 jeunes ont péri dans un incendie, a été arrêté lundi, tout comme deux membres du groupe qui se produisait sur scène au moment de la tragédie, a annoncé la police à l'AFP.

Michele Vimmermann, de la police civile de Santa Maria, a déclaré qu'il y a avait eu "trois arrestations préventives, pour cinq jours au maximum". "L'un des propriétaires de la discothèque, Elissandro Sphor, a été arrêté, ainsi que le chanteur et un autre membre du groupe", chargé de la sécurité des musiciens, a indiqué la commissaire. "Il y a un quatrième mandat d'arrêt", émis contre l'autre propriétaire de la discothèque, a ajouté Mme Vimmermann. Ces quatre personnes avaient déjà été entendues dimanche, puis relâchées.

Les gardiens auraient bloqué la sortie pour éviter les fraudes

Les pompiers ont affirmé que la licence de la discothèque Kiss était périmée depuis le mois d'août. Mais l'établissement s'est défendu par le biais d'un communiqué de ses avocats, assurant que "tout était en règle" et parlant de "fatalité" à propos de la tragédie. Selon des témoins, les agents de sécurité auraient bloqué dans un premier temps la sortie pour éviter que les clients ne sortent sans payer.

Le chanteur met le feu à la discothèque avec des feux de Bengale

C'est le chanteur du groupe "Gurizada Fandangueira" qui a allumé sur scène un feu de Bengale dont les étincelles ont atteint le plafond inflammable de l'établissement. Le commissaire régional de Santa Maria, Marcelo Arigoni, a quant à lui précisé à la chaîne TV Globo News que les mandats d'arrêt avaient été émis dimanche et visaient à "faciliter l'enquête". "C'est une détention provisoire. Nous devons élucider les faits et leur déroulement. Nous allons vérifier ce qui s'est passé pour déterminer les responsabilités", a-t-il déclaré. "Il semble que le feu de Bengale a été la cause de l'incendie et le fait qu'il y n'y ait eu qu'une seule porte de sortie a provoqué la tragédie", a poursuivi le commissaire.

Ils avaient tenté de fuir par les toilettes

Le commissaire de police civile de Santa Maria a précisé à l'AFP qu'un "délai de trente jours" avait été fixé pour l'enquête, ajoutant que cela "devrait être suffisant". La majorité des 231 personnes ayant perdu la vie sont mortes asphyxiées, dont 180 dans les toilettes de l'établissement par lesquelles elles avaient tenté de fuir, selon le capitaine de la police militaire Edi Paulo Garcia.
 
Lundi, sur les 116 blessés, 80 restaient hospitalisés dans un état grave, a indiqué le ministère de la Santé à l'AFP.

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