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Abbas envoie valser les USA: il ira au finish pour que l’ONU oblige Israël à revenir aux frontières de 67 avec la création d’un Etat palestinien

Le président palestinien Mahmoud Abbas est déterminé à passer outre aux objections américaines à ses projets diplomatiques, même si la relation avec Washington est déjà "tendue", a-t-il dit dans la nuit de mardi à mercredi à Ramallah.

M. Abbas, de retour de New York où il a dit dans un discours véhément devant les Nations unies son intention d'en finir avec le fonctionnement ancien des discussions de paix, a ainsi prévenu qu'il ne renoncerait pas, malgré la réprobation américaine, à adhérer à la Cour pénale internationale en cas de veto américain à une future résolution sur la fin de l'occupation israélienne.

Les USA auraient menacé les Palestiniens de leur couper les vivres

"Les relations avec l'administration américaine sont tendues", a-t-il dit à des journalistes au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie). Il a qualifié de "partiale" la réaction américaine à son discours à l'ONU. Les Etats-Unis ont jugé "offensant" son discours réclamant la fin de l'occupation israélienne et l'indépendance de l'Etat de Palestine et accusant Israël de génocide et d'apartheid. "La direction palestinienne subit de fortes pressions pour ne pas aller au Conseil de sécurité et adhérer à des organisations internationales, la première de ces pressions portant sur l'aide", a dit M. Abbas. Les Palestiniens reçoivent chaque année 700 millions de dollars des Etats-Unis, a-t-il dit.

Vers une résolution de l'ONU lourde de conséquences

Des discussions sont en cours avec certains pays, arabes et autres, pour un vote d'ici trois semaines sur un projet de résolution prévoyant le retrait des Israéliens des territoires occupés depuis 1967 et un Etat palestinien indépendant dont la capitale serait Jérusalem-Est, a-t-il dit. "Il faudra également préciser une date butoir pour l'occupation: un an, deux ans, trois...", a-t-il dit. "Nous voulons fixer cette limite et reprendre aussitôt les négociations."

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