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Échauffourées à Toulouse: cinq nouvelles interpellations

Cinq personnes ont été interpellées dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une nouvelle nuit de violences urbaines dans les quartiers du Mirail à Toulouse durant laquelle plusieurs véhicules et des containers poubelles ont été incendiés, selon le préfet de Haute-Garonne.

"Cette nuit, les incidents ont connu une moindre intensité que les nuits précédentes dans les quartiers de la Reynerie et de Bagatelle (deux quartiers du Grand Mirail NDLR) même si des individus s'en sont pris une nouvelle fois de façon violente aux forces de l'ordre et aux véhicules des habitants du quartier", souligne le préfet Pascal Mailhos dans un communiqué.

Selon une source policière, huit véhicules ont été incendiés, tandis que le syndicat Unité SGP Police FO fait état dans un communiqué "d'une vingtaine de véhicules incendiés et de nombreux containers et matériel public dégradés".

Des représentants des forces de l'ordre ont aussi été la cible de projectiles, avaient appris des journalistes de l'AFP sur le terrain.

Toutefois, "aucun blessé n'est à déplorer", souligne Didier Martinez, secrétaire régional Unité SGP Police FO.

Dans son communiqué, le préfet Pascal Mailhos souligne que "la situation demeure très fragile dans les quartiers du Mirail". "Les forces de l'ordre resteront massivement présentes dans les jours à venir pour éviter toute reprise des incidents", ajoute-t-il.

Cette troisième nuit de violences urbaines intervient après la mort, probablement par suicide, d'un détenu originaire du Mirail et l'interpellation d'une femme en burqa, qui sera jugée en mai pour "rébellion, outrage et menaces de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique".

Dans la nuit de lundi à mardi, 18 personnes --dont six mineurs-- avaient été interpellées lors d'échauffourées dans l'ensemble résidentiel du Grand Mirail, un quartier métissé gangréné par les trafics de drogue et les règlements de comptes, qui regroupe 40.000 habitants environ.

Parmi les 18 interpellés, tous des hommes, un ou deux pourraient être jugés en comparution immédiate dès mercredi. Les autres le seront jeudi et vendredi.

Des violences avaient déjà éclaté dimanche entre une centaine de jeunes et les forces de l'ordre à la suite d'une rumeur selon laquelle des gardiens de la prison de Seysses, au sud de Toulouse, seraient responsables du décès samedi d'un détenu, originaire du quartier.

Mardi soir, la Ville a indiqué qu'elle étudiait avec la préfecture "les conditions juridiques pour établir un arrêté de couvre-feu qui viserait les personnes mineures dans le périmètre des quartiers où ont lieu les violences urbaines" dans le Grand Mirail.

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