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Gifle de la femme de l'ambassadeur en Corée: "Je ne mets plus en avant mon côté belge", confie ce musicien

Depuis l'incident diplomatique impliquant la femme de l'ambassadeur de Belgique en Corée du Sud, les Belges qui vivent là-bas sont pris pour cible. Du côté du Ministère des Affaires étrangères belge, il n'est pas question pour l'instant de rappeler l'ambassadeur.

L’affaire a fait le tour du monde. La BBC, les médias chinois ou encore ce mardi matin sur la chaîne française BFM TV.

Outre l’appel au boycott de produits belges, comme les bières, l’image de la Belgique en a pris un coup. "Cela est extrêmement dommageable. Il est important que le gouvernement belge réagisse de manière appropriée. Je viens de vérifier. Sur le site de la présidence coréenne, les appels à la démission de l’ambassadeur se multiplient", explique un journaliste coréen.

Denis Sungho, un musicien classique, est une personnalité publique. Il a la double nationalité. Son manager préfère ne pas mettre en avant sa belgitude pour les contrats. "Il est vrai que je fais profil bas. Je ne mets plus le côté belge en avant sur les réseaux sociaux. C'est un détail, mais sur Instagram, je ne tague plus 'Belgique', 'Belgium',...", indique-t-il.

Peter Lescouhier présentait la Belgique dans une émission coréenne il y a deux ans. Depuis trois semaines, les commentaires hostiles se multiplient sous la vidéo. Ce qui choque, outre la gifle, c’est la manière dont l’Ambassadeur a géré l’incident. Des excuses tardives dans un coréen approximatif et populaire.

"Je suis interpellé par le laxisme et le je m’enfoutisme de l’Ambassade", nous disait par téléphone un Belge qui enseigne dans une université de Séoul. Ils sont d’ailleurs plusieurs à avoir présenté leurs excuses au nom de l’Ambassadeur et son épouse.    

"Il n'y a rien de personnel contre l'ambassadeur, qui est formidable, tout comme son épouse. Mais, il faudrait mettre un peu de coeur à l'ouvrage", estime Denis Sungho.

Ce mardi matin encore dans la presse, la vendeuse demandait des excuses. Un concept sacré en Corée, où il est de coutume de dédommager financièrement une victime en plus d’excuses publiques.

"La Corée vit avec la culture de l’excuse. Lorsque vous avez fait quelque chose de mal envers le peuple ou le pays, vous êtes censé suivre tout un protocole pour trouver l’excuse qui sera acceptée", précise un journaliste coréen.

Selon la police coréenne, l’ambassade de Belgique a fait valoir l’immunité diplomatique. Il n’y aura donc pas de poursuites. Au cabinet des Affaires étrangères, on nous affirme pourtant que la Belgique lèvera l’immunité dès que nécessaire. Pour le moment, il n’est pas question de rappeler l’ambassadeur.

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