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JO-2018: la Corée du Sud, le pays du matin calme... sauf pour le CIO

A une semaine de l'ouverture des JO d'hiver à Pyeongchang, la Corée du Sud porte bien mal son surnom de "pays du matin calme" pour le CIO, ravi de la participation historique de la Corée du Nord mais confronté au problème de la présence des sportifs russes.

La commission exécutive du CIO, le gouvernement olympique, qui se réunit à partir de samedi, avait à l'origine un programme "plutôt léger", selon une source interne, et n'excluait pas de concentrer sa réunion en une journée au lieu de deux. Mais la décision choc du Tribunal arbitral du sport (TAS), tombée jeudi, a probablement changé la donne.

Le TAS, installé provisoirement à Pyeongchang pour la durée des Jeux, a en effet désavoué la commission de discipline du CIO en annonçant l'annulation totale des sanctions prises à l'encontre de 28 sportifs russes.

Ces derniers font partie d'un groupe de 43 Russes disqualifiés des JO de Sotchi-2014 et suspendus à vie des compétitions olympiques pour avoir profité d'un système de dopage institutionnalisé mis en place par leur pays, notamment durant les JO de Sotchi.

Ces sanctions avaient été prises par une commission disciplinaire présidée par le Suisse Denis Oswald, avocat de profession, l'un des 14 membres de la Commission exécutive du CIO au côté notamment de l'ancien perchiste ukrainien Sergey Bubka.

Ce système de dopage institutionnalisé, mis au jour par le rapport du juriste canadien Richard McLaren pour le compte de l'Agence mondiale antidopage, a valu à la Russie une suspension des JO d'hiver. Seuls 169 Russes "propres" ont été pour le moment admis par un panel du CIO à participer à ces JO sous drapeau neutre.

- Dernier mot au CIO sur les 28 -

Mais quid des 28 Russes désormais blanchis jeudi par le TAS ? A peine son verdict rendu, le TAS indiquait que ces sportifs pouvaient "en théorie" prétendre à une participation, soumise au préalable à un panel du CIO.

Le CIO répliquait aussitôt, indiquant que "la décision du TAS ne signifie pas que des athlètes, parmi le groupe des 28, seront invités aux Jeux. Ne pas être sanctionné ne confère pas automatiquement le privilège d'une invitation".

Le sort définitif des 28 Russes repose entre les mains d'un second panel du CIO, appelé "groupe de mise en application", composé de trois membres dont le directeur général du CIO Christophe de Kepper et présidé par Nicole Hoevertsz, membre de la commission exécutive de l'instance, représentante de Aruba.

Avant la tenue de la 132e session les 6 et 7 février, la Commission exécutive fera également le point sur la participation "historique" de la Corée du Nord à des JO organisés chez son voisin du sud contre lequel elle est techniquement encore en guerre. Car depuis la fin du conflit, en 1953, aucun traité de paix n'a été conclu entre les frères ennemis, mais seulement un armistice.

Formalisée et précisée lors d'un sommet olympique à Lausanne, la présence nord-coréenne --matérialisée notamment par une équipe féminine commune avec le Sud en hockey sur glace et un couple en patinage artistique-- ne représente pas une menace sur le plan sportif: en sept Jeux d'hiver, le pays dirigé d'une main de fer par l'unique dynastie communiste au monde, n'a glané que deux médailles: une d'argent en 1964, une autre de bronze en 1992 à Albertville, à chaque fois en patinage de vitesse. Au total, 22 athlètes nord-coréens doivent participer aux JO.

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