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L'Organisation mondiale de la Santé recommande de poursuivre la vaccination avec AstraZeneca

L'Organisation mondiale de la santé continue à recommander "pour le moment" la vaccination avec le sérum anti-Covid d'AstraZeneca, dont l'usage a été suspendu par plusieurs pays en raison de possibles effets secondaires, en attendant que ses experts finissent leur évaluation.

"Pour le moment, l'OMS estime que la balance risques/bénéfices penche en faveur du vaccin AstraZeneca et recommande que les vaccinations se poursuivent", indique un communiqué de l'agence onusienne, précisant que ses experts, dont l'avis est très attendu, continuent "d'évaluer" les données concernant les problèmes de santé rencontrés par quelques personnes vaccinées avec ce produit. L'OMS n'a pas indiqué quand ses experts, qui se sont réunis mardi, allaient publier leurs conclusions. A l'instar de l'OMS qui répète le même message depuis la semaine dernière, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a elle aussi répété mardi, qu'elle est "fermement convaincue" des avantages du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19.

11 cas de problèmes de coagulation sanguine ou de thromboses notifiés en Belgique

La Belgique a décidé de poursuivre l'administration du vaccin AstraZeneca. Onze notifications de problèmes de coagulation sanguine ou de thromboses ont été reçues en Belgique à la suite de la vaccination avec le vaccin d'AstraZeneca tandis que deux cas font encore l'objet d'une enquête plus approfondie, indique mercredi l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé ((AFMPS). A ce jour, 215.862 doses du vaccin contre le Covid-19 d'AstraZeneca ont été administrées en Belgique. 


Au contraire de la Belgique, certains pays ont suspendu la vaccination avec l'AstraZeneca

Pour rappel, en Europe, 10 pays ont décidé de suspendre au moins temporairement l’administration du vaccin AstraZeneca. Le Danemark d’abord, suivi de l'Islande, la Norvège, la Bulgarie, l’Irlande, les Pays-Bas, et lundi après-midi, l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne (la Belgique, elle, maintient la vaccination à l'aide d'AstraZeneca). Parmi ces pays, certains ont observé la formation de caillots de sang chez des personnes vaccinées, sans toutefois avoir établi de lien entre ce problème de santé et l’inoculation du vaccin.

C’est le cas des Pays-Bas, où dix cas possibles de caillots sanguins ont été signalés, sans lien avéré à ce stade. “C’est malgré tout suffisant pour appuyer sur “pause” et faire des recherches, estime Hugo de Jonge, ministre néerlandais de la Santé. Espérons que l’on pourra reprendre la vaccination après cela”.

Même situation en Allemagne où le ministre de la Santé évoque 7 cas de thrombose à l’étude : "Notre institut de santé recommande aux personnes ayant reçu une dose, et qui se sentent encore mal 4 jours après la vaccination, de consulter leur médecin immédiatement. Je précise que ces cas sont extrêmement rares, jusqu’à présent, il n’y a que 7 signalements de possible lien avec une thrombose", a affirmé Jens Spahn, ministre allemand de la Santé.

D’autres pays ont suspendu un seul lot par précaution, comme l’Autriche ou le Luxembourg, et continuent à administrer les autres, jugés non problématiques. En France, aucun souci n’aurait été signalé, mais le pays suspend l’AstraZeneca jusqu’à mercredi, date à laquelle l’agence européenne des médicaments rendra un avis sur le vaccin.


La Grande Bretagne poursuit sa campagne de vaccination, tout comme la Belgique

En Grande Bretagne, la vaccination à l'aide de l'astraZeneca se poursuit. Face aux incertitudes et aux craintes, le ministre britannique de la Santé Matt Hancock a tenu à se montrer rassurant. "Il n'y a pas de preuves que ces vaccins ont causé des caillots", a écrit Matt Hancock dans le tabloïd The Sun, soulignant que ce n'est pas seulement son avis mais celui du régulateur britannique, le MHRA, de l'OMS et de l'Agence européenne des médicaments (EMA).

De son côté, la firme qui produit le vaccin AstraZeneca n’a pas accepté notre demande d’interview. Dans un communiqué de presse écrit, elle défend la qualité de son produit, déjà administré à 17 millions d’européens.

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