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Peine confirmée pour l'ex-porte-parole de l'association de victimes de l'attentat de Nice

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé mardi la condamnation à 18 mois de prison dont 6 avec sursis de l'ex-porte-parole de l'association des victimes de l'attentat de Nice, poursuivi pour avoir détourné 9.000 euros et qui devrait être prochainement libéré et placé sous bracelet électronique.

Vincent Delhomel, ex-porte-parole de l'association "Promenade des Anges", a été condamné pour abus de confiance aggravée. La cour d'appel l'a en revanche relaxé des poursuites pour escroquerie. En première instance à Nice, il avait déjà écopé d'une peine de 18 mois de prison, dont 6 avec sursis.

Ecroué après sa condamnation par le tribunal correctionnel de Nice le 11 octobre, il devrait être rapidement libéré, la cour d'appel d'Aix lui ayant donné la possibilité de purger sa peine sous bracelet électronique.

Constituée en août 2016, moins d'un mois après l'attaque au camion bélier qui a fait 86 morts et plus de 450 blessés sur la Promenade des Anglais, l'association "Promenade des Anges" avait été prise en main bénévolement par Vincent Delhomel, un serveur de 50 ans, dépressif et en arrêt maladie depuis l'attentat.

Remplacé depuis fin janvier 2017 à la tête de l'association, il était poursuivi pour avoir détourné sur son compte personnel la recette d'une vente caritative de brassards lors du marathon Nice-Cannes 2016 et pour avoir présenté des notes de frais indues.

A l'audience, devant le tribunal correctionnel de Nice, M. Delhomel avait reconnu avoir remboursé une dette de loyer de 1.150 euros avec l'argent de l'association. C'était, selon lui, en attendant le remboursement des frais par ailleurs engagés.

Il avait par contre eu plus de mal à justifier ses notes de frais pour taxi, de restaurant, où il dînait seul le soir, ou pour ces tickets de RER quand il était allé voir sa soeur en région parisienne.

Présenté comme "un escroc et un voyou" par l'avocat de l'association, M. Delhomel avait été esquissé comme "quelqu'un de fragile" par son défenseur, qui avait critiqué la stratégie du parquet faisant de lui un "bouc-émissaire".

Présent le soir de l'attentat, M. Delhomel travaillait dans un bar situé à l'endroit où le camion utilisé pour l'attentat avait calé et où son conducteur avait été tué par la police. A ce titre, il avait été reconnu comme victime psychologique de l'attentat.

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