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Violence sur un élève de l'Athénée Léonardo Da Vinci à Anderlecht: aucun lien avec une pétition anti-Charlie qui avait circulé

Rebondissements dans l’affaire de l’élève tabassé à l’école Leonardo Da Vinci, à Anderlecht, en février dernier. Selon la conclusion de l'enquête demandée par la Ministre de l'Education, Joëlle Milquet, il n’y a aucun lien entre l’agression de l’élève et son refus de signer une pétition anti-Charlie Hebdo. Mais le professeur de religion qui serait à l’origine de cette pétition, visant également un professeur d’histoire de l’Athénée, a été suspendu provisoirement.

Peu de temps après les attentats de Paris, un élève de l’Athénée Léonardo Da Vinci, à Anderlecht, s’était plaint d’avoir été agressé parce qu’il refusait de signer une pétition anti-Charlie Hebdo lors d’un cours d’histoire. A la demande de la Ministre de l’éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet, une enquête approfondie avait été menée au sein de l’établissement. Selon le rapport d’enquête, il n’y aucun lien entre les faits commis à Charlie Hebdo et les violences dont a été victime le jeune élève, Amadou Diallo. La dispute aurait éclaté entre les élèves suite à une discussion houleuse sur des champions de boxe, les jeunes, partageant des visions diamétralement opposées.


Yacob Mahi, professeur de religion islamique, suspendu de ses fonctions

C’est finalement l’attitude d’un professeur de religion islamique qui a été épinglée. Yacob Mahi, le professeur qui serait à l’origine de cette pétition anti-Charlie Hebdo et qui visait également un professeur d’histoire de l’établissement, est sous le coup d'une suspension provisoire. Déjà mis en cause au moment des faits, l’homme s’était défendu dans la presse via une lettre ouverte, fortement décriée. Il y tenait notamment des propos à caractère négationnistes.

Selon Jean-Claude Laforge, chargé de mission en prévention des conflits à la Fédération Wallonie-Bruxelles, la suspension "a rapport à des faits plus anciens et qui sont liés à une procédure judiciaire." Il ajoute qu'"on va vers une procédure de suspension préventive qui permettra de faire une enquête."

L’avocat d’Amadou Diallo, se dit, quant à lui, très étonné des conclusions de cette enquête administrative et attend les résultats de la procédure pénale lancée par son client.

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