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Les Indignés disent avoir respecté les locaux de l'Université: "C'était bien géré" (vidéo)

Le bourgmestre de Koekelberg a déploré d'importants dégâts dans un bâtiment universitaire mis à la disposition des Indignés.

Le bourgmestre MR de Koekelberg, Philippe Pivin, avait décidé de mettre à disposition des locaux inutilisés de la Hoge Universiteit de Bruxelles pour les Indignés qui ne savaient où loger. Depuis une semaine, entre 400 et 500 personnes étaient donc hébergées dans ces locaux sans qu’aucun problème n’éclate. Mais samedi matin, la police a trouvé l’endroit complètement saccagé : des tags ont été inscrits partout, les livres de la bibliothèque jetés à terre et toutes les armoires vidées.

"Bien organisé"

Les indignés ont donc dû quitter les lieux samedi après-midi. 500 d'entre eux ont passé la nuit au Parc du Cinquantenaire. Ils ne confirment pas la version du bourgmestre de Koekelberg, et estiment que les bâtiments étaient déjà insalubres avant leur arrivée. "On a vu que c'était vraiment bien géré à l'université, même si d'autres informations ont été relayées. Dès le départ, il y avait des fuites d'eau parce que le bâtiment était insalubre. Donc immédiatement des toilettes sèches se sont mises en place et on s'est organisé autrement pour les douches. On a trouvé de l'eau là où il y en avait, idem pour l'électricité", a expliqué un membre du mouvement.

Aucun problème avant la nuit de vendredi à samedi

De son côté, la police pense que ce sont les Indignés qui ont mis à sac ce bâtiment puisqu'ils y avaient accès. Cependant, près de mille personnes supplémentaires ont pu accéder aux locaux la nuit de vendredi à samedi, dont des personnes extérieures au mouvement. "Plus de mille personnes sont arrivées de toute l’Europe. Avant cela, il y avait bien l'une ou l’autre inscription à la craie sur des tableaux, mais c’était tout", a expliqué le chef de la zone de police Bruxelles Ouest, joint par notre rédaction.



Il y avait des policiers en cas de problème

Les locaux étaient accessibles à tout le monde : en effet, il y avait bien une présence policière aux abords du bâtiment, mais les agents n’assuraient pas la sécurité, ils servaient uniquement de personnes de contact en cas de besoin. Il est donc difficile pour l’instant de savoir exactement si les fauteurs de troubles sont des Indignés belges, des Indignés européens ou des personnes extérieures au mouvement.



Le mot "Respect" a été tagué

"Il y a des excréments aux abords des toilettes. Pourquoi ne pas les avoir utilisées ? C’est amusant, il y a des endroits où on a même tagué le mot 'Respect'", a ironisé le bourgmestre de Koekelberg, visiblement dépité. "Le bâtiment était inoccupé depuis un an mais il était en bon état. Nous nous en étions assurés samedi dernier. Nous avions clairement convenu que seul le premier étage allait être occupé. Mais ils ont occupé les huit étages, qui ont été saccagés", a encore déploré le bourgmestre.

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