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Une étudiante de l'ULB dépose plainte pour viol contre un faux chauffeur

Une étudiante de l'Université libre de Bruxelles (ULB) âgée de 20 ans a déposé plainte auprès du parquet de Bruxelles pour viol, a indiqué lundi Denis Goeman, porte-parole du parquet bruxellois. La victime a déclaré avoir été violée samedi soir par un homme qui se faisait passer pour un chauffeur de taxi Collecto, aux alentours du campus de la Plaine et du Cimetière d'Ixelles. La victime a diffusé un message sur une page Facebook pour prévenir ses camarades.

C’est sur une page Facebook de son université que la victime a partagé sa douloureuse expérience. Dans la soirée de samedi à dimanche, l’étudiante de 20 ans rentre d’une soirée estudiantine. Sur le chemin du retour un faux taxi de nuit, lui aurait proposé de la raccompagner. "Il repère les filles trop saouls qui marchent seules. Il s’arrête et se fait passer pour un taxi Collecto. Il explique qu’il veut bien t’emmener n’importe où. Sauf qu’il embarque les filles loin de Bruxelles", peut-on lire dans la publication.

Beaucoup d'autres témoignages en commentaire

L’étudiante explique avoir été blessée et violée. Sous ce même post Facebook, des dizaines d’étudiantes racontent avoir vécu la même expérience.

Nous nous sommes rendus sur le campus de l’ULB. Nous y avons rencontré Laura. L’année dernière, elle rentrait seule d’une soirée. "Aussi en rentrant d'un baptême estudiantin, j'ai eu un faux taxi qui m'a dit: 'Ok je te ramène pour 5 euros, etc'. J'ai fait l'erreur de m'asseoir à côté de lui, devant, par gentillesse, je ne sais pas trop. À ce moment-là il y a eu des attouchements, il a pris ma main pour que je le touche en retour. Sur le moment je n'ai pas trop réalisé et j'ai jamais vraiment su en parler, c'est vrai… j'aurais peut-être dû", a confié l'étudiante.

Je me suis dit que ça m'était déjà arrivé et que ça pouvait très bien se reproduire

Selon Laura, de nombreux signes permettent de distinguer les vrais des faux taxis: la plaque d’immatriculation ou le voyant lumineux par exemple. Mais il n'est pas toujours facile d'avoir le réflexe d'y faire attention. "Il y a des fois où, dans un état d'ébriété, on ne s'en rend pas forcément compte. Du coup évidemment, je me suis mise à sa place (ndlr: de la victime qui a témoigné sur Facebook) et je me suis dit que ça m'était déjà arrivé et que ça pouvait très bien se reproduire", a expliqué Laura.

L'université dit avoir contacté la police et renforcé la sécurité

Si les faits ne se sont pas produits sur le campus, l’Université libre de Bruxelles se dit très concernée. "Immédiatement nous avons prévenu nos propres services de sécurité et de surveillance, qui ont contacté la police locale. Dans la foulée, nous avons renforcé la surveillance sur nos campus", nous a indiqué Alain Levêque, vice-recteur aux affaires étudiantes.

L'enquête se poursuit

De son côté, le parquet de Bruxelles a confirmé le dépôt d’une plainte pour faits de mœurs. "Cette jeune fille a été prise en charge par le centre pour les victimes de violences sexuelles", a précisé Denis Goeman, substitut du procureur du Roi du parquet de Bruxelles. 

Une enquête est en cours pour identifier le suspect.

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