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Victime à deux reprises en quatre jours d'incendies, la société Carbobois tente de redresser la tête. Des milliers de tonnes de charbon de bois sont parties en fumée mais il ne devrait pas y avoir de chômage économique vu l'élan de solidarité dans la région. Aurélie Henneton avec Samuel Lerate
Dans les hangars, le charbon se consume toujours. C’était la réserve stratégique de Carbobois après le premier incendie. L’urgence aujourd’hui : trouver un autre dépôt et l’entreprise a déjà reçu plusieurs propositions. Au-delà du stockage, des clients et des fournisseurs tentent de soutenir les activités alors que Carbobois préparait la saison d’été. "Tous mes fournisseurs me suivent, rassure Sébastien Cauvez, le directeur de Carbobois. Ils sont prêts à travailler pendant les fêtes de Noël pour nous aider et nos clients nous suivent aussi dans la grande majorité. Ils nous proposent de commander plus, d’étaler les livraisons, ...". La solidarité est aussi celle du personnel dont l‘emploi sera préservé. Quinze ouvriers travaillent d’arrache-pied, 40 heures de labeur depuis le second sinistre.
Des incendies criminels ?
Mais qui en veut à Carbobois, leader du charbon de bois pour barbecue en Europe ? La question reste entière. "Je ne vois pas qui pourrait faire ça, non. Je n’ai pas de souci qui permette d’avoir des actes comme ça derrière, c’est inenvisageable" poursuit Sébastien Cauvez.
L’enquête judiciaire se poursuit avec l’analyse des enregistrements des caméras de surveillance du site. L’inventaire des pertes est en cours. On parle ici de plusieurs millions d’euros.
